Autismeet schizophrĂ©nie, Des histoires entremĂȘlĂ©es, des rĂ©ponses variĂ©es Michel Grollier. Presses universitaires de Rennes. 18,00 . Solutions Ă©lĂ©gantes Ă  la psychose, Une clinique lacanienne auprĂšs des sujets psychotiques MickaĂ«l Peoc'h. Presses universitaires de Rennes. 25,00. Le spectre du rire et la clinique du sujet, Varias thĂ©oriques et psychopathologiques Notreprojet repose sur un ensemble d’expĂ©riences auxquelles participent des personnes avec autisme et, Ă  partir de ces expĂ©riences, nous souhaitons rendre compte d’une nouvelle maniĂšre d’accompagner ces personnes. L’affinitĂ© se voit ainsi devenir le levier de l’accompagnement de l’autisme selon la façon singuliĂšre dont elle est mise en fonction par LAffinity therapy est une nouvelle approche thĂ©rapeutique dans le traitement de l’autisme prĂ©conisant la prise en compte de l’intĂ©rĂȘt spĂ©cifique que peut manifester un enfant. Son originalitĂ© est d’avoir Ă©tĂ© conceptualisĂ©e par des parents, Ron et Cornellia Suskind, Ă  partir de leur propre expĂ©rience avec leur fils Owen, atteint d’autisme et passionnĂ© par les dessins Cliquezpour partager sur Tumblr(ouvre dans une nouvelle fenĂȘtre) Affinity therapy - Recherches et pratiques contemporaines sur l’autisme Entretien 00:05:00. Affinity Therapy – Ouverture du colloque. video. Affinity therapy - Recherches et pratiques contemporaines sur l’autisme ConfĂ©rence 00:22:00. Affinity Therapy – Pratiques institutionnelles : Soutenir ils’agit pour le chercheur, le professionnel et le psychanalyste d’apprendre des consĂ©quences de l’affinity therapy, non seulement d’écouter les autistes, mais aussi le savoir-y-faire des parents, leurs paroles transmettant inventions et trouvailles de chacun pour crĂ©er du lien l’écho considĂ©rable dans les mĂ©dias amĂ©ricains et britanniques de LathĂ©rapie brĂšve axĂ©e sur la recherche de solutions redonne Ă  la personne la possibilitĂ© de trouver ses propres solutions en essayant de comprendre quels sont ses buts et en la soutenant afin qu'elle puisse accomplir ses objectifs. Les professionnels peuvent avoir une formation en thĂ©rapie brĂšve axĂ©e sur la recherche de solutions, et peuvent travailler dans des XbTa. Ajouter aux Favorispar Jean Roger Alphonse, Ă©tudiant au doctorat Ă  la facultĂ© d’éducation de l’UniversitĂ© d’Ottawa et Raymond Leblanc, professeur titulaire en Ă©ducation spĂ©ciale et vice-doyen de la recherche au dĂ©veloppement professionel, FacultĂ© d'Ă©ducation, l'UniversitĂ© d'Ottawa Cliquer ici afin d'accĂ©der Ă  l'infographie. Une description de la stratĂ©gie L’enseignement explicite est issu des recherches effectuĂ©es sur les pratiques de l’enseignement efficace. Ce courant de recherche s’est donnĂ© pour objectif d’identifier les interventions pĂ©dagogiques les plus efficaces pour favoriser l’apprentissage des Ă©lĂšves ayant un trouble d’apprentissage dans les matiĂšres de base telles que la lecture, l’écriture et les mathĂ©matiques. L’enseignement explicite est la formalisation d’une stratĂ©gie d’enseignement structurĂ©e en Ă©tapes sĂ©quencĂ©es et fortement intĂ©grĂ©es. Selon cette approche, l’enseignant, de maniĂšre intentionnelle, cherche Ă  soutenir l’apprentissage des Ă©lĂšves ayant un trouble d’apprentissage par une sĂ©rie d’actions au cours de trois grands moments 1 la prĂ©paration de la leçon, 2 l’interaction avec les Ă©lĂšves ayant un trouble d’apprentissage au cours de l’enseignement, 3 la consolidation de l’apprentissage Gauthier, Bissonnette et Richard, 2013. Il est important que l’enseignant prenne le temps de prĂ©parer la leçon. Au cours de cette phase, il doit rĂ©flĂ©chir aux rĂ©sultats d’apprentissage visĂ©s, aux activitĂ©s pĂ©dagogiques Ă  rĂ©aliser, Ă  la mise en scĂšne des diffĂ©rentes Ă©tapes, aux matĂ©riels requis, Ă  l’estimation du temps et Ă  l’évaluation des apprentissages. En effet, l’enseignant doit d’abord prĂ©ciser les objectifs d’apprentissage qu’il poursuit avec les Ă©lĂšves ayant un trouble d’apprentissage ce qui entraĂźne une activitĂ© de planification Ă  rebours Tomlinson et McTighe, 2010 qui consiste Ă  dĂ©terminer 1 les rĂ©sultats escomptĂ©s, 2 les preuves d’apprentissage, et 3 les activitĂ©s pĂ©dagogiques. Il va de soi que la dĂ©termination des objectifs d’apprentissage et des preuves d’apprentissage facilitera l’évaluation des apprentissages des Ă©lĂšves ayant un trouble d’apprentissage. Lors de la conduite de la leçon, la dĂ©marche de l’enseignement explicite, planifiĂ©e pour la rĂ©alisation des activitĂ©s pĂ©dagogiques, sera adoptĂ©e l’enseignant dĂ©montrera aux Ă©lĂšves ayant un trouble d’apprentissage ce qu’il faut faire Ă©tape de modelage; il les accompagnera ensuite au cours d’une activitĂ© d’équipe Ă©tape de la pratique guidĂ©e ou dirigĂ©e pour qu’ils soient capables, au bout de course, d’accomplir la tĂąche seuls Ă©tape de la pratique autonome. RĂ©sultats des recherches Bissonnette et al. 2010 ont publiĂ© dans la Revue de recherche appliquĂ©e sur l’apprentissage » un article intitulĂ© Quelles sont les stratĂ©gies d’enseignement efficaces favorisant les apprentissages fondamentaux auprĂšs des Ă©lĂšves ayant un trouble d’apprentissage de niveau Ă©lĂ©mentaire? Il s’agit d’une mĂ©ta-synthĂšse dont l’objectif est d’identifier les stratĂ©gies favorisant l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et des mathĂ©matiques auprĂšs des Ă©lĂšves ayant un trouble d’apprentissage et Ă  risque d’échec. Cette mĂ©ta-synthĂšse regroupe les rĂ©sultats provenant de 11 mĂ©ta-analyses, Ă©manant de 362 recherches effectuĂ©es sur une pĂ©riode de 40 ans, impliquant 30 000 Ă©lĂšves ayant un trouble d’apprentissage et Ă  risque d’échec, tant au niveau Ă©lĂ©mentaire qu’au niveau secondaire. Ces recherches sont rĂ©alisĂ©es selon des devis expĂ©rimentaux qui permettent d’établir des comparaisons et de tirer des conclusions jugĂ©es fiables Bissonnette et al., 2010. Les rĂ©sultats de diffĂ©rentes mĂ©ta-analyses montrent que les mĂ©thodes d’enseignement structurĂ©es et directives, tel que l’enseignement explicite, sont celles Ă  privilĂ©gier pour l’enseignement des matiĂšres de base telles que la lecture, l’écriture et les mathĂ©matiques auprĂšs des Ă©lĂšves ayant un trouble d’apprentissage et Ă  risque d’échec, au niveau Ă©lĂ©mentaire. Bissonnette et al. 2010 pensent que l’enseignement explicite devrait ĂȘtre utilisĂ© comme toile de fond pour enseigner la lecture, l’écriture et les mathĂ©matiques, auquel on pourrait y insĂ©rer une dĂ©marche d’enseignement rĂ©ciproque. L’enseignement rĂ©ciproque est une activitĂ© d’interaction verbale au cours de laquelle les Ă©lĂšves ayant un trouble d’apprentissage travaillent en petits groupes et assument tour Ă  tour le rĂŽle d’enseignant pour expliquer et appliquer les quatre stratĂ©gies dont se sert tout bon lecteur pour comprendre un texte, lesquelles consistent Ă  prĂ©dire, Ă  questionner, Ă  clarifier et Ă  rĂ©sumer. Il serait donc intĂ©ressant de voir l’enseignement explicite utilisĂ© en conjonction avec l’enseignement rĂ©ciproque, notamment au cours de la pratique guidĂ©e. Le soutien Ă  l’enseignement reprĂ©sente Ă©galement une autre modalitĂ© pĂ©dagogique efficace, d’aprĂšs ces chercheurs. En effet, le tutorat, les informations fournies aux enseignants et aux Ă©lĂšves ayant un trouble d’apprentissage ainsi que les communications avec les parents, sont des mesures de support Ă  l’enseignement qui amĂ©liorent la performance des Ă©lĂšves ayant un trouble d’apprentissage dans les domaines de la lecture, de l’écriture et des mathĂ©matiques. De plus, ces moyens peuvent ĂȘtre utilisĂ©s en complĂ©mentaritĂ© avec l’enseignement explicite et l’enseignement rĂ©ciproque. Finalement, d’aprĂšs Bissonnette et al. 2010, les effets obtenus par la pĂ©dagogie constructiviste sur le rendement en lecture, en Ă©criture et en mathĂ©matiques des Ă©lĂšves ayant un trouble d’apprentissage sont infĂ©rieurs au seuil limite retenu pour cette Ă©tude. Par consĂ©quent, les auteurs ne recommandent pas cette stratĂ©gie d’enseignement alors qu’on dispose de mĂ©thodes pĂ©dagogiques beaucoup plus efficaces comme l’enseignement explicite ou l’enseignement rĂ©ciproque. L’implĂ©mentation de la stratĂ©gie Les trois temps de l’enseignement explicite Selon Gauthier, Bissonnette et Richard 2013, l’enseignement explicite se divise en trois Ă©tapes subsĂ©quentes le modelage, la pratique guidĂ©e ou dirigĂ©e, et la pratique autonome. L’étape du modelage favorise la comprĂ©hension de l’objectif d’apprentissage chez les Ă©lĂšves ayant un trouble d’apprentissage. La pratique dirigĂ©e leur permet d’ajuster et de consolider leur comprĂ©hension dans l’action, Ă  travers des groupes de travail. La pratique autonome leur fournit des occasions d’apprentissage nĂ©cessaires Ă  la maĂźtrise et Ă  l’automatisation des connaissances de base. L’enseignement explicite commence donc par le modelage. Cette stratĂ©gie consiste pour l’enseignante Ă  exĂ©cuter une tĂąche devant les Ă©lĂšves ayant un trouble d’apprentissage et Ă  dĂ©crire ce qu’il fait pendant qu’il le fait. Dans l’étape du modelage, l’enseignante s’efforce de rentre explicite tout raisonnement qui est implicite en enseignant les quoi, pourquoi, comment, quand et oĂč faire. L’information est prĂ©sentĂ©e en petites unitĂ©s, dans une sĂ©quence graduĂ©e, allant gĂ©nĂ©ralement du plus simple au plus complexe, non seulement afin de respecter les limites de la mĂ©moire de travail de l’élĂšve ayant un trouble d’apprentissage, mais encore afin de rendre plus visibles les liens entre les nouvelles connaissances et celles apprises antĂ©rieurement. L’enseignant peut alors recourir aux exemples et des contre-exemples qui peuvent attirer l’attention des Ă©lĂšves ayant un trouble d’apprentissage, faciliter leur comprĂ©hension de l’objet d’apprentissage et amĂ©liorer ainsi la qualitĂ© du modelage. À la suite du modelage, la dĂ©marche de l’enseignement explicite se poursuit avec l’étape de la pratique guidĂ©e, dite aussi pratique dirigĂ©e, qui permet aux Ă©lĂšves ayant un trouble d’apprentissage de rĂ©ussir, avec le soutien appropriĂ©, Ă  atteindre l’objectif de l’apprentissage visĂ© et Ă  acquĂ©rir ainsi la confiance et la motivation nĂ©cessaire pour continuer son apprentissage. Cette Ă©tape est propice au travail en Ă©quipe qui permet Ă  l’enseignante de vĂ©rifier ce que les Ă©lĂšves ayant un trouble d’apprentissage ont compris de la leçon, non seulement en leur donnant l’occasion de rĂ©aliser des tĂąches semblables Ă  celles effectuĂ©es lors du modelage, mais encore en leur fournissant de la rĂ©troaction sur le travail accompli. La pratique guidĂ©e aide les Ă©lĂšves ayant un trouble d’apprentissage Ă  vĂ©rifier, Ă  ajuster, Ă  consolider et Ă  approfondir leur comprĂ©hension de l’apprentissage en cours, par l’arrimage de ces nouvelles connaissances avec celles qu’ils possĂšdent dĂ©jĂ  en mĂ©moire Ă  long terme » Gauthier et al., 2004, Lors de la pratique autonome, l’élĂšve ayant un trouble d’apprentissage rĂ©investit seul dans de nouvelles situations d’apprentissage ce qu’il a compris lors du modelage et appliquĂ© en Ă©quipe lors de la pratique guidĂ©e. Cette Ă©tape constitue alors l’étape finale de l’apprentissage qui permet Ă  l’élĂšve ayant un trouble d’apprentissage de roder sa comprĂ©hension dans l’action jusqu’à l’obtention du niveau de maĂźtrise le plus Ă©levĂ© possible, en vue de consolider l’apprentissage. Elle permet Ă©galement de repĂ©rer les Ă©lĂšves ayant un trouble d’apprentissage qui auront besoin d’un soutien particulier avant d’aller plus loin. Bibliographie et ressources importantes Bissonnette,S., Richard, M., Gauthier, C. & Bouchard, C. 2010. Quelles sont les stratĂ©gies d’enseignement efficaces favorisant les apprentissages fondamentaux auprĂšs des Ă©lĂšves en difficultĂ© de niveau Ă©lĂ©mentaire? RĂ©sultats d’une mĂ©ga-analyse. Revue de recherche appliquĂ©e sur l’apprentissage, 3 1, 1-35. Gauthier, C., Mellouki, M., Simard, D., Bissonnette, S. et Richard, M. 2004. Interventions pĂ©dagogiques efficaces et rĂ©ussite scolaire des Ă©lĂšves provenant de milieux dĂ©favorisĂ©s. Une revue de littĂ©rature. Rapport de recherche prĂ©parĂ© pour le Fonds quĂ©bĂ©cois de la recherche sur la sociĂ©tĂ© et la culture. QuĂ©bec, QuĂ©bec UniversitĂ© Laval. Gauthier, C., Bissonnette,S. & Richard, M 2013. Enseignement explicite et la rĂ©ussite des Ă©lĂšves. La gestion des apprentissages. QuĂ©bec, Canada Éditions du Renouveau PĂ©dagogique Inc. ÉRPI. Tomlinson, C. A. & McTighe, J. 2010. IntĂ©grer la diffĂ©renciation pĂ©dagogique et la planification Ă  rebours. MontrĂ©al, Canada CheneliĂšre Éducation. Trousse d’intervention RĂ©seau Canadien de Recherche sur le langage et l’alphabĂ©tisation 2009. Pour un enseignement efficace de la lecture et de l’écriture une trousse d’intervention appuyĂ©e par la recherche. ConsultĂ© du site Jean Roger Alphonse est Ă©tudiant au doctorat Ă  la facultĂ© d’éducation de l’UniversitĂ© d’Ottawa, concentration enseignement, apprentissage et Ă©valuation. Il enseigne Ă©galement Ă  la formation initiale Ă  l’enseignement de l’UniversitĂ© d’Ottawa. Ses intĂ©rĂȘts de recherche portent sur les stratĂ©gies d’enseignement et d’apprentissage, sur la diffĂ©renciation pĂ©dagogique et sur l’accompagnement professionnel. Raymond Leblanc est professeur titulaire en Ă©ducation spĂ©ciale et vice-doyen Ă  la recherche et au dĂ©veloppement professionnel Ă  l’UniversitĂ© d’Ottawa. Il dĂ©tient un doctorat en psychologie cognitive. Il est co-directeur d’une collection chez DeBoeck UniversitĂ© en neuropsychologie et en Ă©ducation spĂ©ciale. Ses intĂ©rĂȘts de recherche portent sur l’autisme, la dĂ©ficience mentale, le style d'apprentissage, les troubles du langage et de la communication, les difficultĂ©s d'apprentissage, les mĂ©thodologies qualitatives, la psychologie culturelle, et la qualitĂ© de vie. PubliĂ© le jeudi 31 octobre 2019 Dans l’aprĂšs-coup de l’aprĂšs-midi du 12 octobre, L’autisme, lieu de dĂ©bats » Un texte de Lydie Lemercier-Gemptel Le 12 octobre dernier, se dĂ©roulait Ă  la Maison de la Psychanalyse, devant un public nombreux et attentif, le second aprĂšs-midi de travail L’autisme, lieu de dĂ©bats », avec pour thĂšme A la croisĂ©e des mĂ©thodes ». Pour cette seconde rencontre1, un public nombreux, souvent hors de notre champ, est venu, attentif et dĂ©sireux d’interroger les mĂ©thodes actuellement prĂ©conisĂ©es. En effet, la prise en charge de l’autisme est une question dĂ©licate, trĂšs discutĂ©e depuis plusieurs dĂ©cennies en raison des thĂ©ories qui sous-tendent les diffĂ©rentes approches. En France, mais surtout aux États-Unis, un consensus tend Ă  rĂ©gner visant un traitement le plus prĂ©coce possible, intense par le biais de mĂ©thodes comportementales. Pour compenser le dĂ©ficit social », selon un postulat qui conçoit l’autisme comme une maladie » ou un handicap », et tendre vers une certaine normalisation » du comportement de l’enfant, trois cibles sont partagĂ©es par la plupart des mĂ©thodes augmenter la socialisation, diminuer les comportements rĂ©pĂ©titifs et supprimer les comportements problĂ©matiques. Cette intervention prĂ©coce porte gĂ©nĂ©ralement sur des apprentissages dĂ©composĂ©s, utilisant le renforcement. Elle est structurĂ©e, professionnalisĂ©e et manualisĂ©e2 ». Ce sont essentiellement ces principes techniques qui font l’objet des recommandations des organismes officiels. Si la HAS3 aborde l’autisme comme une question de santĂ© publique et encadre le traitement », le soin se tĂ©lescope Ă  l’éducatif, se conjugue aux gestes de la vie quotidienne de l’enfant, un droit Ă  l’éducation » se retournant en prescription d’intervention prĂ©coce intensive4. Une des particularitĂ©s des mĂ©thodes d’intervention prĂ©coce pour l’autisme, unique dans la pratique de soin contemporaine, est d’ĂȘtre diffusĂ©es et appliquĂ©es comme des mĂ©thodes globales en anglais packages ou comprehensive techniques. Il s’agit en effet d’un ensemble de pratiques clef en main » qui visent Ă  couvrir la plupart des situations d’apprentissage et des milieux de vie, et s’applique sur la majoritĂ© du temps de veille de l’enfant5. Citons-en quelques unes les mĂ©thodes Lovaas, ABA ou TEACCH... La mĂ©thode Lovaas est la pratique globale la plus ancienne, trĂšs rĂ©pandue dans les annĂ©es 80-90 surtout aux États-Unis. Elle soutient que l’apprentissage est accĂ©lĂ©rĂ© par l’utilisation systĂ©matique et intensive de rĂ©compense en cas de rĂ©ussite d’une activitĂ© et/ou de punition en cas d’échec. Lovaas prĂ©conise 40 heures par semaine pendant plusieurs annĂ©es, systĂ©matique, individuelle dans un environnement prĂ©dĂ©terminĂ© et isolĂ©. De nombreux chercheurs sont rĂ©ticents face Ă  l’utilisation de cette mĂ©thode car au niveau des progrĂšs rĂ©alisĂ©s, les acquis ne se maintiennent pas ou peu, ne prennent pas en compte les intĂ©rĂȘts de l’enfant, ni sa motivation, ce qui favorise des apprentissages automatiques, des relations sociales artificielles, sans oublier la question Ă©thique que soulĂšve l’absence du consentement de l’enfant dans ce procĂ©dĂ©. L’ABA-VB ou ABA-verbal est une pratique dĂ©rivĂ©e qui met l’accent sur l’apprentissage du langage et de la communication, la prioritĂ© Ă©tant que l’enfant acquiĂšre l’aptitude Ă  demander ; elle n’utilise que la technique du renforcement positif. La mĂ©thode TEACCH quant Ă  elle ne prĂ©conise pas de normaliser les comportements de l’enfant pour qu’il soit mieux adaptĂ© Ă  son environnement mais d’adapter l’environnement aux particularitĂ©s de l’enfant autiste en structurant et ritualisant les activitĂ©s quotidiennes, en introduisant des indices visuels images, photos, Ă©criture, en structurant l’espace et le temps, en dĂ©limitant des espaces de travail et individuels afin de limiter les distractions Ă©ventuelles. D’autres approches dites dĂ©veloppementales peuvent ĂȘtre prĂ©conisĂ©es, comme la mĂ©thode Denver, FLOOR-TIME mettant l’interaction et les relations avec l’enfant au centre de l’intervention par l’intermĂ©diaire du jeu. Laurent Mottron, professeur-chercheur au laboratoire de neurosciences cognitives et autisme de MontrĂ©al va marquer son dĂ©saccord face Ă  la plupart des explications thĂ©orico-cliniques Ă  propos de l’autisme. En effet, il prĂŽne l’autisme en tant que variant de l’humain et non comme une maladie ou un handicap. DĂ©tecter les intĂ©rĂȘts de l’enfant est une prioritĂ©, dit-il, et une des indications de sa possible intelligence6. » Aussi, l’enfant doit disposer de temps libre pour l’exploration de matĂ©riel non social, y compris pour les comportements apparemment rĂ©pĂ©titifs, en ayant accĂšs aux claviers, tablettes, livres
, l’écrit Ă©tant prĂ©alable au verbal. Au postulat que le traiter consiste Ă  le rendre moins autiste, j’oppose plutĂŽt que l’éduquer consiste Ă  lui offrir un support pour qu’il contribue Ă  sa façon Ă  notre monde7. » Dans son livre, Autisme, quelle place pour la psychanalyse ?, Juan Pablo Lucchelli8 souligne, dans un tableau comparatif, les convergences et divergences entre l’approche de L. Mottron et celle de Maleval notamment autour de l’angoisse. En effet, si pour L. Mottron, l’angoisse est engendrĂ©e par un manque d’information, pour Maleval, les moyens pour la contrer sont d’un autre ordre que l’amĂ©lioration du cognitif mais du cĂŽtĂ© d’un travail autour de l’imaginarisation de la perte, la construction d’un bord. Elles s’appuient sur la socialisation et s’intĂšgrent Ă  d’autres thĂ©rapies centrĂ©es sur l’échange et le dĂ©veloppement cognitif, affectif et Ă©motionnel. Laureen Fromentin et AurĂ©lie Brillet, Ă©ducatrices en hĂŽpital de jour, nous ont ainsi prĂ©sentĂ© le PECS, systĂšme de communication par Ă©changes d’images, mis au point aux USA par Frost et Bondy 1994 pour supplĂ©er ou augmenter la communication des jeunes enfants prĂ©-scolaire avec troubles autistiques. Plus qu’une mĂ©thode, il s’agit en fait d’un vĂ©ritable programme progressif de communication9 » oĂč le repĂ©rage prĂ©alable des intĂ©rĂȘts restreints » est essentiel car constituant un renforçateur » pour aider l’enfant Ă  se saisir des images pour adresser sa demande lĂ  oĂč le verbal est impossible ; c’est une source d’apaisement et de rĂ©gulation dans les Ă©changes comme l’exemple de RaphaĂ«l a pu le dĂ©montrer. La TED10, dĂ©veloppĂ©e dans le service de psychothĂ©rapie des enfants du CHU de Tours, souvent mise en place dans les services de soins de notre rĂ©gion, ne cible pas le comportement et l’apprentissage mais le jeu, le plaisir du social » Ă  travers des sĂ©ances ritualisĂ©es de 20 minutes11, dans une salle Ă©purĂ©e avec miroir et tapis de sol, autour d’objets choisis par l’enfant. L’attention est portĂ©e sur la façon dont ce dernier les utilise, tout en privilĂ©giant la synchronie entre l’adulte et l’enfant tandis qu’un second adulte observe. La disponibilitĂ© du soignant, les sollicitations calmes, la ritualisation des Ă©changes sont autant de facteurs d’apaisement. La psychanalyse est profondĂ©ment remise en cause dans la prise en charge de l’autisme. Faute d’apporter des preuves scientifiques » appuyĂ©es sur des Ă©valuations chiffrĂ©es et des sĂ©ries statistiques, accusĂ©e de culpabiliser les parents », elle est aujourd’hui dĂ©clarĂ©e non-consensuelle ». Certes, ce sont parfois des techniques psychanalytiques inappropriĂ©es qui sont dĂ©noncĂ©es avec pertinence par certains autistes de haut niveau Gunilla Gerland, Josef Shovanec, souligne Jean-Claude Maleval dans sa lettre ouverte, en 2013, Ă  Madame Touraine, ministre de la SantĂ©, pour le retrait du 3e plan autisme12, mais tous s’accordent, poursuit-il, sur l’importance majeure de prendre en compte leurs diffĂ©rences pour initier les acquisitions ». L’approche psychanalytique contemporaine de l’autisme met l’accent, en effet, sur les inventions du sujet autiste, en particulier celles construites Ă  partir de son bord objet autistique, double et Ăźlot de compĂ©tence et sur son savoir implicite » pour lutter contre l’angoisse. Chaque autiste a une fixation ou une ritualisation, une obsession ou une passion, un intĂ©rĂȘt spĂ©cifique ou une compĂ©tence, en somme, une particularitĂ©, une affinitĂ©. L’affinity therapy viendra nommer ce nouveau dans le traitement de l’autisme13. Salima Sakho, Ă  travers sa pratique clinique en IME14, nous a prĂ©sentĂ© Poucette, fillette reçue pendant plusieurs annĂ©es, errante ou collĂ©e Ă  l’Autre, envahie par un trop de jouissance qu’elle s’efforce sans cesse de soustraire. Face Ă  cette perte impossible Ă  symboliser, comment dĂ©compacter » son monde, introduire un battement, un Ă©cart inscrit dans le temps institutionnel, le temps de l’Autre ? Salima Sakho a pariĂ© sur le sujet, ne reculant pas devant le rĂ©el, ce monstre » Ă  accueillir, pour accompagner pas Ă  pas Poucette dans son effort de construction d’un bord, oĂč la pĂąte Ă  modeler, les boĂźtes, les images de cartes de contes de fĂ©e, les livres, les agendas, la comĂ©die musicale... seront autant de moyens pour lui permettre une solution sur mesure. La construction d’un mode de fonctionnement plus apaisĂ© permettra Ă  Poucette, dans un second temps, de mieux composer avec les changements proposĂ©s15. Marjorie Conseil, Ă©ducatrice en IME, nous a fait part de ses questions qu’implique l’inclusion scolaire Ă  travers la mise en place de l’UnitĂ© Ă©cole externalisĂ©e CCL quand ces singularitĂ©s, inventions peinent Ă  ĂȘtre prises en compte dans un milieu ordinaire. La situation d’Antoine nous a aidĂ© a mieux saisir comment la prĂ©sence des professionnels de l’IME permettra de lui garantir une certaine protection, une mise Ă  l’abri » des regards nĂ©cessaire pour que l’ inclusion au collĂšge ne soit pas trop persĂ©cutrice. À ce souhait d’articuler les diffĂ©rentes approches dans la prise en charge de l’autisme, certains parlent d’approche intĂ©grative ». Les services de soins en France semblent s’orienter vers cette diversitĂ© au risque de contradictions, de tensions au sein des Ă©quipes, lĂ  oĂč la boussole clinique souvent s’égare quant Ă  l’orientation gĂ©nĂ©rale du travail... À cela s’ajoute le manque de moyens et d’effectifs dans des lieux de soins saturĂ©s qui ne peuvent faire face aux demandes. Le temps d’accueil dans les structures de soins est de plus en plus rĂ©duit au profit de prises en charge ambulatoires, un emploi du temps de l’enfant en mosaĂŻque que la famille s’efforce au mieux de coordonner. De nouvelles fonctions apparaissent tel l’intervenant pivot autisme » chargĂ© de veiller Ă  la mise en place et coordination des projets. Faute de place dans les hĂŽpitaux de jour, dans les IME, de plus en plus d’enfants, hĂ©las, se retrouvent sans solution d’accueil notamment lors de leur sortie de l’hĂŽpital de jour. Dans ce contexte prĂ©carisĂ©, dramatique, une nouvelle fonction est créée le coordinateur du PĂŽle CompĂ©tence de prestations externalisĂ©es PCPE. Il intervient sur notification de la MDPH et peut notamment proposer des consultations d’un Ă©ducateur Ă  domicile 3 heures par semaine. C’est une des voies d’entrĂ©e possible pour cette nouvelle pratique mais pas seulement. Albane Roussel, Ă©ducatrice Ă  domicile, est venue ainsi nous prĂ©senter son travail auprĂšs de l’enfant et de sa famille. Elle prend en compte, avant tout, les choix culturels et Ă©ducatifs de chaque famille tout en l’aidant Ă  nommer autrement les difficultĂ©s de l’enfant, Ă  mieux prendre en compte les spĂ©cificitĂ©s de son fonctionnement, ses moments d’angoisse, des solutions Ă  inventer au un par un, en partenariat avec les institutions extĂ©rieures. Elle peut, en effet, ĂȘtre un relais possible, devant les dĂ©marches administratives de plus en plus lourdes et complexes, pour transmettre, soutenir, Ă©clairer... Si la HAS recommande les bonnes pratiques », chacun tente de mettre en place un projet, coordonnĂ© plus ou moins Ă  l’ensemble du dispositif de soin, invitĂ© ainsi Ă  bricoler » de façon de plus en plus solitaire. Les Ă©quipes d’accueil, de soins pour enfants et adultes autistes sont souvent en souffrance. L’analyse des pratiques professionnelles APP peut constituer une ouverture pour une autre Ă©coute de l’autiste. La psychanalyse peut y trouver une place lĂ  oĂč le sujet est rĂ©-introduit tant du cĂŽtĂ© des autistes que des soignants... Bertrand Barcat nous a ainsi dĂ©pliĂ©, Ă  travers l’exemple de Karine, rĂ©sidente adulte dans une institution pour autistes dans laquelle les protocoles, les grilles d’observation, le principe de gĂ©nĂ©ralisation sont de rigueur – reflets d’un surmoi fĂ©roce –, le tact nĂ©cessaire pour, Ă  partir de ce pour tous » prĂ©alable, viser le singulier. À s’orienter sur l’angoisse et sur le rapport que le rĂ©sident entretient avec l’autre, l’APP, orientĂ©e par la psychanalyse, opĂšre dans l’angle mort du comportementalisme. Il s’en dĂ©duit, conclut Bertrand Barcat, une diminution des passages Ă  l’acte violents, un certain appĂ©tit et mĂȘme de l’enthousiasme pour la clinique », signe du retour du vivant. Il y a des mĂ©thodes, il y a des pratiques, il y a des rencontres... Encore faut-il qu’il y ait de l’analyste, des lieux de parole dans les institutions pour que le singulier de la rencontre puisse advenir... S’il y a abondance des publications sur les interventions , programmes ou prises en charge utilisĂ©es dans l’autisme, on note cependant un dĂ©sĂ©quilibre sur deux points d’importance primordiale – d’une part, le nombre plus Ă©levĂ© d’articles relatifs Ă  la prise en charge de trĂšs jeunes enfants par rapport Ă  ceux consacrĂ©s aux adolescents et surtout aux adultes, accentuĂ© du fait du consensus des chercheurs et des praticiens sur l’intĂ©rĂȘt des prises en charge prĂ©coces, voire trĂšs prĂ©coces, consĂ©quence de l’appartenance majoritaire des professionnels du domaine de l’enfance ; – d’autre part, un grand nombre d’articles relatifs aux programmes comportementaux de type ABA ou ceux de stratĂ©gies qui en dĂ©rivent. Ces programmes comportementaux sont les premiers objets de recherche du fait de leur exigence mĂ©thodologique de protocolisation. Aussi, du fait des mĂ©thodes randomisĂ©es retenus par la recherche mĂ©dicale, il n’y a pas d’études sur l’effet des thĂ©rapies Ă  rĂ©fĂ©rence psychanalytique donc pas de preuve statistique de leur efficacitĂ©. L’absence d’étude comparative ne permet pas d’affirmer que les programmes Ă  rĂ©fĂ©rence comportementale sont les plus efficaces. Les Ă©tudes comparatives sont Ă©galement rendues difficiles pour des troubles aussi variĂ©s que ceux du spectre autistique. La psychanalyse est du cĂŽtĂ© du un par un... Un programme, pas sans le sujet » avance l’Antenne 110. À chacun d’en tĂ©moigner dans sa rencontre unique avec l’autiste ... Lydie Lemercier Gemptel Notes 1 L’autisme, lieu de dĂ©bats, seconde rencontre À la croisĂ©e des mĂ©thodes », ACF-Normandie, Rouen, 12 octobre 2019. 2 Laurent Mottron, L’intervention prĂ©coce pour enfants autistes, nouveaux principes pour soutenir une autre intelligence, Margada, 2016, p. 73. 3 HAS Haute AutoritĂ© de SantĂ© 4 La France a Ă©tĂ© condamnĂ©e par le Conseil de l’Europe pour ne pas avoir respectĂ© le droit des autistes Ă  recevoir une Ă©ducation en prioritĂ© dans les Ă©tablissements de droit commun ». 5 Laurent Mottron, ibid., p. 64. 6 Laurent Motron, L’intervention prĂ©coce pour enfants autistes, Mardaga, 2016, p. 180. 7 Ibid., p. 77. 8 Juan Pablo Lucchelli, Autisme, quelle place pour la psychanalyse ?, Editions MichĂšle, Paris, 2018. 9 Chapelle, 2005. CitĂ© dans le rapport du Centre de Ressources Autisme, Languedoc-Roussillon, Interventions Ă©ducatives, pĂ©dagogiques et thĂ©rapeutiques proposĂ©es dans l’autisme », Chef de projet Dr Baghdadli, juin 2007. 10 La TED ThĂ©rapie d’échange et de dĂ©veloppement, mise au point par les travaux de BarthĂ©lemy, Hameury et Lelord 1995 et BarthĂ©lemy 2001, repose sur une conception neuro-dĂ©veloppementale de l’autisme selon laquelle les troubles du comportement qui caractĂ©risent cette pathologie seraient la consĂ©quence d’une insuffisance modulatrice cĂ©rĂ©brale. 11 Des sĂ©ances de 20 minutes deux fois par semaine. 12 Jean-Claude Maleval, Lettre du 26 mai 2013, Lacan quotidien 330, 11 juin 2013. 13 Myriam Perrin, Introduction, Affinity therapy, nouvelles recherches sur l’autisme, PUR, 2015. 14 IME Institut MĂ©dico-Educatif 15 Voir Ă  ce sujet le document rĂ©alisĂ© par l’Antenne 110 B. Boudard, C. Detienne, C. Loones, G. Possoz, Questions de bonnes pratiques, spĂ©cificitĂ© de l’approche clinique de l’Antenne 110. Plusieurs axes de rĂ©gulation sont nĂ©cessaires cognitive, relationnelle, corporelle pour introduire l’axe des changements que sont les apprentissages, la socialisation et l’élaboration. Cette pratique repose sur l’éthique du sujet, un respect absolu de sa singularitĂ©. Revenir Ă  L’ACF-Normandie » ou Ă  l’Accueil du site ». AccĂ©der Ă  l’Agenda ». Le fameux axe intestin-cerveau est de mieux en mieux documentĂ©, cependant cette Ă©tude surprend par l’effet bĂ©nĂ©fique frappant d’un nouveau » microbiote sur les symptĂŽmes de l’autisme. En effet, cette Ă©quipe de l'UniversitĂ© de l'Arizona State rĂ©vĂšle, dans les Scientific Reports, une rĂ©duction de prĂšs de 50% des symptĂŽmes de l’autisme, 2 ans aprĂšs la greffe de selles ou transplantation de microbiote fĂ©cal. PrĂ©cisĂ©ment, au dĂ©but de l'Ă©tude, 83% des participants Ă©taient considĂ©rĂ©s comme autistes sĂ©vĂšres ». À la fin de l'Ă©tude, seulement 17% restent considĂ©rĂ©s comme atteints de TSA sĂ©vĂšre, 39% lĂ©ger ou modĂ©rĂ© et 44% des patients sont passĂ©s » en deçà du seuil de diagnostic
 Nombreuses sont les recherches qui suggĂšrent que nos microbiomes intestinaux affectent la communication cĂ©rĂ©brale et la santĂ© neurologique. De nombreuses Ă©quipes travaillent ainsi Ă  identifier des changements dans le microbiote intestinal responsables de maladies ou qui pourraient, a contrario, permettre de traiter ou de rĂ©duire des symptĂŽmes. Cette recherche qui confirme l’impact du microbiome sur la sĂ©vĂ©ritĂ© des troubles du spectre autistiques TSA apporte Ă©galement l'espoir de nouveaux traitements, alors qu’aujourd’hui les thĂ©rapies cognitivo-comportementales et sociales, les mĂ©dicaments psychiatriques et les approches diĂ©tĂ©tiques et nutritionnelles rĂ©ussissent plus ou moins bien Ă  rĂ©duire les symptĂŽmes. Un espoir d’autant que la prĂ©valence des TSA augmente selon les US Centers for Disease Control and PrĂ©vention CDC, 1 enfant sur 59 est diagnostiquĂ© autiste », vs 1 sur 150 en 2000. La piste du microbiome le microbiome intestinal, cette grande communautĂ© de microbes qui vivent dans nos intestins, nous aide dĂ©jĂ  de nombreuses maniĂšres, notamment dans la digestion de nos aliments, la formation de notre systĂšme immunitaire et la prĂ©vention de la prolifĂ©ration de bactĂ©ries nocives. Mais le microbiome constitue Ă©galement une voie de recherche prometteuse pour l’autisme et d’autres troubles mentaux. De rĂ©centes recherches suggĂšrent qu’il affecte Ă©galement la communication cĂ©rĂ©brale et la santĂ© neurologique. Un lien trĂšs Ă©troit entre les microbes des intestins et les signaux qui se propagent dans le cerveau Ici, l’équipe de l'UniversitĂ© de l'Arizona State dĂ©montre ses effets bĂ©nĂ©fiques Ă  long terme sur les enfants atteints de TSA via la transplantation de microbiote fĂ©cal Microbiota Transfer Therapy - MTT, un type spĂ©cial de greffe de selles. Le plus remarquable est que les amĂ©liorations de la santĂ© intestinale et la rĂ©duction des symptĂŽmes de l'autisme persistent longtemps aprĂšs la greffe. Soit 2 ans aprĂšs le traitement, la plupart des amĂ©liorations initiales des symptĂŽmes intestinaux persistent ; les parents signalent une rĂ©duction progressive et rĂ©guliĂšre des symptĂŽmes du TSA pendant le traitement et au cours de ces 2 annĂ©es qui suivent ; les mĂ©decins constatent Ă©galement une rĂ©duction de 45% des symptĂŽmes majeurs du TSA langage, interaction sociale et comportement. RĂ©duire les symptĂŽmes gastro rĂ©duit l’inconfort et amĂ©liore l’humeur et le comportement 30 Ă  50% des personnes autistes ont des problĂšmes gastro-intestinaux ce constat a donnĂ© l’idĂ©e aux chercheurs de regarder les effets d’une greffe de microbiote, partant de l’hypothĂšse que dans de nombreux cas, traiter ces troubles gastro-intestinaux permet d’obtenir des amĂ©liorations du comportement. Plus simplement, rĂ©duire l’inconfort et la douleur chroniques associĂ©s aux troubles gastro-intestinaux permet aussi de rĂ©duire l'irritabilitĂ©, la perte d'attention, le dĂ©ficit d'apprentissage et certains troubles du comportement. Ensuite, une prĂ©cĂ©dente Ă©tude portant sur un antibiotique, la vancomycine, avait mis en Ă©vidence des amĂ©liorations temporaires et majeures des symptĂŽmes gastro-intestinaux et de l'autisme, mais les bĂ©nĂ©fices se dissipaient quelques semaines aprĂšs l'arrĂȘt du traitement. Quel processus sous-jacent, dans l'intestin ? Comment donc le microbiome peut-il affecter -au-delĂ  de la prĂ©sence de troubles gastro-intestinaux- les symptĂŽmes physiques et comportementaux de l'autisme ? Les chercheurs montrent qu’en greffant un microbiote sain Ă  des patients autistes, dĂ©pourvus de certaines bactĂ©ries intestinales, en reconstituant un microbiome plus diversifiĂ© et en amĂ©liorant la santĂ© intestinale, il est possible de traiter l’autisme ou du moins de rĂ©duire ses symptĂŽmes. L’auteur principal, le Dr Borody a supervisĂ© plus de greffes de selles pour diffĂ©rents troubles et a Ă©tĂ© le premier mĂ©decin Ă  utiliser la greffe de microbiote par voie orale pour traiter les enfants atteints de TSA . Son approche comprend 10 semaines de traitement, incluant un prĂ©-traitement par vancomycine, un lavement d’intestin, un suppresseur d'acide gastrique et un transfert de microbiote fĂ©cal par jour pendant 7 Ă  8 semaines. Ce traitement permet de restaurer la diversitĂ© des communautĂ©s bactĂ©riennes, avec notamment suffisamment » de bactĂ©ries utiles, telles que Bifidobacteria et Prevotella. Une diversitĂ© microbienne qui perdure encore 2 ans aprĂšs le traitement ; une rĂ©duction moyenne de 58% des symptĂŽmes gastro-intestinaux par rapport au niveau initial ; une amĂ©lioration lente mais constante des principaux symptĂŽmes du TSA Une Ă©valuation mĂ©dicale a rĂ©vĂ©lĂ© une diminution de 45% des symptĂŽmes de TSA par rapport aux valeurs initiales. Au dĂ©but de l'Ă©tude 83% des participants Ă©taient considĂ©rĂ©s comme autistes sĂ©vĂšres », Ă  la fin de l'Ă©tude, ils ne sont plus que 17% dans ce cas. Enfin, le traitement est gĂ©nĂ©ralement bien tolĂ©rĂ©, avec des effets indĂ©sirables minimes. On peut parler d’une premiĂšre mondiale », Ă  la lecture de ces rĂ©sultats, des rĂ©sultats positifs qui continuent de s'amĂ©liorer deux ans aprĂšs le traitement initial C’est la plus grande amĂ©lioration jamais obtenue pour les symptĂŽmes de l’autisme », concluent les chercheurs. Les associations de parents appellent Ă  la vigilance concernant l’arrivĂ©e de thĂ©rapies non validĂ©es par la HAS et leur rĂ©cupĂ©ration par l’école psychanalytique. La presse s’est fait rĂ©cemment l’écho des espoirs suscitĂ©s par une nouvelle thĂ©rapie » basĂ©e sur le respect des centres d’intĂ©rĂȘt, souvent restreints, des personnes atteintes d’autisme, et baptisĂ©e affinity therapy » par son inventeur, journaliste et pĂšre d’un jeune homme autiste, Ron Suskind. Par un Ă©tonnant tour de passe-passe, des professeurs de l’UniversitĂ© de Rennes, proches de sociĂ©tĂ©s psychanalytiques comme l’Ecole de la Cause Freudienne, et ayant organisĂ© un congrĂšs autour de l’approche de M. Suskind 1, tentent de dĂ©montrer que la rĂ©ussite apparente de l’Affinity Therapy est bien la preuve que le monde attendait pour valider les approches psycho dynamiques comme la psychanalyse dans le champ de l’autisme. La prise en compte des centres d’intĂ©rĂȘt des personnes atteintes d’autisme est une idĂ©e dĂ©jĂ  ancienne. Elle est bien sĂ»r en filigrane dans les approches recommandĂ©es par la Haute AutoritĂ© de SantĂ©, et notamment dans les approches comportementales qui s’appuient sur les motivations des enfants et donc leurs intĂ©rĂȘts, mais aussi dans les approches de type Floortime. Le respect des affinitĂ©s figure aussi en premiĂšre ligne dans les tĂ©moignages de guĂ©rison » relatĂ©s dans les livres de certains parents comme Mmes Donville, Morar, etc
 S’appuyer sur les affinitĂ©s restreintes des personnes autistes n’est pas pour autant, ni Ă  elle seule une vĂ©ritable thĂ©rapie de l’autisme. Ron Suskind ne s’y trompe d’ailleurs pas, en rappelant lors d’une interview dans Autism Speaks 2 que son fils n’est pas guĂ©ri » de l’autisme, et en proposant de soumettre sa mĂ©thode Ă  une Ă©valuation scientifique rigoureuse avec les Ă©quipes de chercheurs de Yale et de Cambridge. Les approches comme Floortime, centrĂ©es sur les affinitĂ©s et sur les interactions sociales, sont considĂ©rĂ©es comme trop exclusives par les autoritĂ©s scientifiques et doivent ĂȘtre combinĂ©es avec des approches globales et structurĂ©es comme le TEACCH ou l’ABA 3. L’autisme est un trouble neuro-dĂ©veloppemental qui affecte tous les domaines de fonctionnement de la personne. DĂ©rivĂ©e d’approches dĂ©jĂ  bien documentĂ©es, mais non encore Ă©valuĂ©e, l’Affinity Therapy n’est donc Ă  ce stade que le tĂ©moignage instructif de parents ayant su mettre Ă  profit les intĂ©rĂȘts de leur fils pour le monde de Disney, comme d’autres l’ont fait pour le monde de l’aviation, des dinosaures ou de la musique. Cette mĂ©thode ne justifie donc en rien la tentative de rĂ©cupĂ©ration, voire l’imposture scientifique, dont elle est l’objet par des professeurs de Rennes 2 et du Collectif des praticiens auprĂšs des autistes », et ce au profit des thĂ©rapies psychanalytiques. DĂ©boutĂ©es de leurs actions contre le film Le Mur » puis de leur recours au Conseil d’Etat contre les recommandations de la Haute AutoritĂ© de SantĂ©, les associations psychanalytiques, et les universitaires qui en Ă©manent, devraient enfin s’en tenir au contenu de ce texte de rĂ©fĂ©rence. Le Collectif Autisme dĂ©nonce cette tentative et s’alarme du fait qu’elle ait Ă©tĂ© menĂ©e sous la tutelle financiĂšre d’universitĂ©s financĂ©es par les pouvoirs publics. Contact presse Florent Chapel PrĂ©sident du Collectif Autisme 06 80 02 76 82 Vikram Jasawal est professeur Ă  l'UniversitĂ© de Virginie. Il mĂšne actuellement des recherches sur les interactions sociales et les styles de communication chez les personnes autistes. Ses travaux antĂ©rieurs ont portĂ© sur l'apprentissage des mots, la catĂ©gorisation, la cognition sociale et le dĂ©veloppement de la mĂ©moire. Au laboratoire UVa Jaswal, la principale prioritĂ© de leurs recherches est de collaborer avec ceux qui ont Ă©tĂ© les plus touchĂ©s. Vikram Jaswal a commencĂ© comme psychologue du dĂ©veloppement. Cependant, il a eu l'opportunitĂ© de passer du temps avec un groupe de jeunes adultes autistes non parlants oĂč il a abordĂ© les hypothĂšses capacitistes qu'il avait toute sa vie. Vikram avait prĂ©cĂ©demment suivi le rĂ©cit des manuels sur l'autisme sur lequel la recherche se concentre souvent. Une fois qu'il a vu l'humour, la prĂ©venance, l'intelligence et les amitiĂ©s de ce groupe, il a Ă©tĂ© inspirĂ© pour en savoir plus sur l'autisme de leur point de vue. Jenn Salut Vikram ! Alors, qu'est-ce qui vous a inspirĂ© Ă  Ă©tudier des sujets tels que le dĂ©veloppement, l'apprentissage des mots, la catĂ©gorisation, le dĂ©veloppement de la mĂ©moire ou la cognition sociale ? Vikra C'est une bonne question. En tant que premier cycle, je ne savais pas ce que je voulais Ă©tudier. Mon premier travail en alternance Ă©tait dans une bibliothĂšque d'architecture. Je n'ai pas aimĂ© ça. Je n'aimais pas le travail parce que l'une des tĂąches consistait Ă  ĂȘtre assis Ă  un bureau. C'Ă©tait Ă  l'Ă©poque oĂč vous deviez vĂ©rifier les piĂšces d'identitĂ© des gens Ă  la main, et les gens n'Ă©taient tout simplement pas trĂšs amicaux Ă  montrer leurs piĂšces d'identitĂ©. Quoi qu'il en soit, ce n'Ă©tait tout simplement pas un bon moyen pour moi. Je venais d'ĂȘtre affectĂ© Ă  ce travail, mais je cherchais un autre travail. Pour faire court, j'ai trouvĂ© un autre emploi dans le bureau d'un professeur de psychologie. Je ne savais pas ou ne pensais pas que je serais intĂ©ressĂ© par la psychologie. J'avais, vous savez, 18 ans Ă  l'Ă©poque dans ma premiĂšre annĂ©e d'universitĂ©. Je viens de Lincoln, dans le Nebraska, mais j'ai Ă©tudiĂ© Ă  l'universitĂ© de Columbia Ă  New York. La premiĂšre partie du travail consistait Ă  travailler comme assistante de bureau. J'aidais avec des manuscrits et d'autres choses de bureau. Finalement, j'en ai appris un peu plus sur les recherches que le professeur de psychologie et son groupe faisaient. J'ai ensuite rencontrĂ© les Ă©tudiants diplĂŽmĂ©s, postdoctoraux et autres Ă©tudiants de premier cycle travaillant dans son laboratoire. Le laboratoire Ă©tait axĂ© sur la cognition animale. Les questions Ă  la base portaient sur les relations entre la pensĂ©e et le langage chez les animaux. Ils souhaitaient Ă©galement Ă©tudier les processus cognitifs chez les animaux qui n'ont pas de langage et ne parlent pas. C'est donc ce qui m'a amenĂ© Ă  m'intĂ©resser Ă  la pensĂ©e et au langage. Et puis, quand j'ai pensĂ© aux Ă©tudes supĂ©rieures, j'ai dĂ©cidĂ© que ce sur quoi je voulais me concentrer Ă©tait de dĂ©velopper le langage et de dĂ©velopper la pensĂ©e. J'Ă©tais intĂ©ressĂ© par la façon dont les deux s'influencent mutuellement. Donc, cela a conduit Ă  la communication et Ă  la catĂ©gorisation, puis finalement ensemble. Jenn C'est tellement cool que votre premier stage vous ait menĂ© lĂ  oĂč vous en ĂȘtes maintenant ! Alors, qu'est-ce qui vous a poussĂ© Ă  vous impliquer spĂ©cifiquement avec I-ASC ? Vikra C'Ă©tait vers 2015. J'ai fait la connaissance d'Elizabeth Vosseller, qui m'a invitĂ©e Ă  parler de recherche et d'autisme Ă  un groupe d'orthographe participant Ă  un institut d'Ă©tĂ© au Growing Kids Therapy Center. Je n'avais jamais passĂ© beaucoup de temps avec des personnes autistes non parlantes qui communiquaient de cette maniĂšre, alors j'ai dit bien sĂ»r ! Donc, chaque jour, je venais passer quelques heures et nous nous engageions dans ces discussions vraiment intĂ©ressantes. J'ai quittĂ© chaque rĂ©union Ă©tonnĂ©e, excitĂ©e et impatiente d'ĂȘtre au lendemain. L'une des choses qui sont devenues limpides lors de ces interactions Ă©tait la chance que j'avais, que j'ai eu la chance de pouvoir participer Ă  ces discussions avec ces personnes dont les profils ne correspondaient pas Ă  la science dominante de l'autisme, ce qui devrait ĂȘtre comme . Ces gens avec qui je passais du temps avaient de l'esprit, et ils avaient ça, vous savez, des plaisanteries entre eux, et ils posaient d'excellentes questions et ainsi de suite. Donc, une des choses qui est devenue claire au cours de ces rencontres, c'est qu'ils sont trĂšs conscients de leur marginalisation. Ils communiquent de nombreuses façons, mais la mĂ©thode de communication orthographique qu'ils utilisent prouve Ă  quel point nombre d'entre eux sont marginalisĂ©s. Les gens ne comprennent pas exactement pourquoi ils communiquent par l'orthographe ou ce que cela signifie. Et c'est ainsi que nous avons dĂ©marrĂ© certains de ces projets. Il y a toutes sortes de questions vraiment fascinantes sur lesquelles les orthographes et les autres espĂšrent vraiment pouvoir enquĂȘter. Pas seulement Ă  quoi ressemblent les personnes autistes, mais aussi Ă  quoi ressemble la vie des personnes autistes non parlantes. Jenn Impressionnant! Alors, quelle a Ă©tĂ© votre Ă©tude prĂ©fĂ©rĂ©e que vous avez menĂ©e ? Ou votre plus fascinant? Vikra Eh bien, probablement le suivi oculaire, dont je parlerai probablement Ă  la confĂ©rence pour essayer de caractĂ©riser ce qui se passait lorsque les orthographes utilisaient S2C de maniĂšre quantitative. En utilisant ces donnĂ©es, nous faisons quelques infĂ©rences sur la probabilitĂ© qu'ils fassent preuve d'agence communicative. Donc, je pense que cette Ă©tude a demandĂ© beaucoup de travail, mais j'ai apprĂ©ciĂ© le processus. J'ai certainement apprĂ©ciĂ© d'en parler Ă  d'autres personnes et d'obtenir des rĂ©actions de personnes qui ne parlent pas Ă  ce sujet. Jenn Pourriez-vous expliquer un peu ce suivi oculaire? Vikra L'Ă©tude de suivi oculaire que nous avons rĂ©alisĂ©e a finalement rapportĂ© les donnĂ©es de neuf personnes qui Ă©taient de jeunes adultes non parlants. Il s'agit d'une paire de lunettes d'Ă©quipement. Cette paire de lunettes peut suivre oĂč quelqu'un regarde au fil du temps. Notre intĂ©rĂȘt dans la rĂ©alisation de l'Ă©tude Ă©tait d'Ă©tudier la rapiditĂ© avec laquelle les orthographes regardaient et pointaient les lettres alors qu'elles Ă©pelaient aussi prĂšs que possible de ce qui se passe dans leur vie quotidienne. Nous essayions de caractĂ©riser ce qui s'est passĂ© comme ils l'ont Ă©crit. Ce groupe de personnes, qui avaient toutes de l'expĂ©rience avec un tableau Ă  lettres depuis au moins deux ans, Ă©taient de jeunes adultes et Ă©taient considĂ©rĂ©s comme parlant couramment par les praticiens. Ils montraient environ une lettre par seconde, et la plupart du temps, ils regardaient la lettre suivante environ une demi-seconde avant de la pointer. Ils faisaient aussi rarement des fautes d'orthographe. Cette combinaison de rĂ©sultats et certains autres modĂšles psycholinguistiques que nous avons documentĂ©s nous ont permis de dĂ©montrer que le partenaire de rĂ©gulation de la communication ne les incite pas ou ne les influence pas Ă  regarder et Ă  pointer vers des lettres spĂ©cifiques. Jenn C'est vraiment intĂ©ressant ! Ma derniĂšre question est si vous pouviez dire au monde quoi que ce soit sur la communautĂ© non parlante, que leur diriez-vous ? Vikra Je dirais que c'est quelque chose que nous devrions tous savoir au moment oĂč nous sommes Ă  la maternelle. Vous ne pouvez pas juger Ă  quoi ressemble quelqu'un, ce qu'il sait ou comment il interagira avec vous en fonction de son apparence. Une fois que les gens apprennent Ă  les connaĂźtre et passent du temps avec eux, c'est juste une expĂ©rience incroyable. Il enrichit immensĂ©ment sa vie dans le sĂ©minaire de premier cycle que j'enseigne Ă  l'UniversitĂ© de Virginie. Au cours des deux derniers semestres, nous avons eu la chance de connaĂźtre virtuellement un groupe d'autistes non parlants. Quelques annĂ©es auparavant, avec Elizabeth, nous avions une initiative oĂč les Ă©tudiants de premier cycle et les jeunes adultes non parlants se rĂ©unissaient Ă  la fois en personne et virtuellement. Quand j'ai lu les rĂ©actions des Ă©tudiants de premier cycle Ă  leur Ă©gard, j'ai appris que c'Ă©tait aussi une expĂ©rience rĂ©vĂ©latrice pour eux. Beaucoup n'ont jamais eu l'occasion d'interagir avec des personnes dont le corps bouge de diffĂ©rentes maniĂšres et qui ne communiquent pas efficacement en utilisant la parole. Les Ă©tudiants de premier cycle ont reconnu que s'ils ont dĂ©jĂ  rencontrĂ© de tels individus, ils les ont gĂ©nĂ©ralement simplement renvoyĂ©s. Beaucoup ont rapportĂ© que l'expĂ©rience de ce sĂ©minaire et l'interaction avec ces personnes les ont amenĂ©s Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  toutes les hypothĂšses qu'ils ont faites, non seulement dans le cas de l'autisme, mais aussi Ă  propos de leurs prĂ©jugĂ©s envers les autres. C'est un cadeau que les cohortes non parlantes ont fait Ă  ces Ă©tudiants qui ont eu la chance de participer. Jenn C'est gĂ©nial. Merci Vikram ! Vikra Eh bien, vous ĂȘtes les bienvenus! Pour en savoir plus sur l'Ă©tude Eye-tracking de Vikram Vikram Jaswal sera le confĂ©rencier principal de notre 6e Motormorphose annuelle Ă©vĂ©nement cette annĂ©e. Assurez-vous de consulter notre site internet pour s'inscrire et pour plus d'informations ! Jennifer Montes J'ai passĂ© un moment formidable Ă  parler avec Vikram car c'est une personne si authentique. Avoir l'opportunitĂ© d'en savoir plus sur son travail et ses passions Ă©tait fascinant. La communautĂ© non parlante a de la chance d'avoir un alliĂ© aussi intelligent, gentil et passionnĂ© Ă  ses cĂŽtĂ©s. Le travail qu'il fait dans le milieu de la recherche ainsi que la sensibilisation des Ă©tudiants du collĂ©gial est vraiment inspirant. I-ASC ne pourrait pas faire ce travail sans lui ! Merci Vikram ! Ressources La mission de l'I-ASC est de faire progresser l'accĂšs Ă  la communication pour les personnes non parlantes dans le monde grĂące Ă  Formation, l'Ă©ducation , plaidoyeret un article. I-ASC prend en charge toutes les formes de communication amĂ©liorĂ©e et alternative CAA en mettant l'accent sur les mĂ©thodes d'orthographe et de dactylographie. I-ASC offre actuellement Formation des praticiens in Orthographe pour communiquer S2Cavec l'espoir que d'autres mĂ©thodes de CAA utilisant l'orthographe ou la dactylographie rejoindront notre association

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