Etau-delĂ  de ces cas extrĂȘmes, pourquoi est-il parfois bĂ©nĂ©fique de s’abstraire de soi-mĂȘme et de vivre comme au-dehors de sa propre identitĂ© ? Visiterles entreprises Françaises innovantes. ACTU; ANALYSE; POLITIQUE; POLITICIEN; CANDIDAT; ELU; EUROPE; 24 aoĂ»t 2022 Cetome est un rĂ©cit plus personnel, qui retrace une sĂ©rie d’expĂ©riences vĂ©cues et partagĂ©es par l’auteur : De voyages en esprit dans des dimensions supĂ©rieures en voyages terrestres avec des rencontres enrichissantes, des abductions en passant par les missions des Programmes Spatiaux Secrets et cette retrouvaille "improbable" avec un français qu’il a connu durant 1400 €. Neuf - ExpĂ©diĂ© sous 8 Ă  17 jours. Voir la disponibilitĂ© en librairie. Ajouter Ă  ma liste. Au-dela de notre monde. Tome 2, Exolition. David Rousseau. Jean-Charles Moyen (PrĂ©facier) | AudelĂ  des mythes lĂ©guĂ©s par Hobbes et Rousseau. Leur constat de dĂ©part est simple: seule une infime portion de l'histoire de l'humanitĂ© nous est connue. Par ailleurs, les interrogations sur Textede David Yon paru dans la revue DĂ©rives . × Close Log In. Log in with Facebook Log in with Google. or. Email Les absences oĂč s'abrite le monde, 2004. Yon David. Download Download PDF. Full PDF Package Download Full PDF Package. This Paper. A short summary of this paper. 37 Full PDFs related to this paper. Read Paper . Download Download PDF. Uq1tR. La Citation du Jour AU – Visita Interiora Terrae Rectificando Invenies Occultum Lapidem Editions Amazon Le cƓur de l’ouvrage A la fois essai baignĂ© de la Tradition Primordiale et adaptation moderne du principe NietzschĂ©en du retour a la matrice originelle, ce livre, hors des sentiers battus et rebattus et insufflĂ© des prĂ©ceptes de la MĂ©canique Tantrique de Julius Evola et du syncrĂ©tisme GuĂ©nonien, veut tĂ©moigner d’une maniĂšre positive qu’une rĂ©demption a contre courant est toujours possible, Le synopsis AU est un roman, le rĂ©cit d’une expĂ©rience vĂ©cue nĂ©e d’un Black Swann », un Ă©vĂ©nement imprĂ©dictible rare et puissant, entre une actrice et le webmaster d’un blog financier. La collision de ces deux mondes que tout oppose, provoque chez l’actrice qui est aussi la narratrice, une rĂ©action en chaine qui lui fait tour Ă  tour franchir les portes de la perception chĂšres Ă  Aldous Huxley, l’entraine dans une quĂȘte qui d’amoureuse se transforme bientĂŽt en quĂȘte initiatique sous le soleil de l’entropie. Brulant alors sur son passage les limites et interdits, autorisĂ©s par les vĂ©ritĂ©s falsifiĂ©es et les mensonges officiels, l’hĂ©roĂŻne parcourt Ă  la fois une odyssĂ©e spirituelle et un cheminement philosophique qui l’amĂšneront aux confins d’un monde inconnu. AU est une biographie non autorisĂ©e, un regard acĂ©rĂ© des auteurs sur les annĂ©es 70 /80 jusqu’à nos jours, et se construit autour de 4 thĂ©matiques 1D’Eustache Ă  Polanski jusqu’à le matin quand la tempĂ©rature monte, la descente aux enfers n’est jamais trĂšs loin. L’Actors Studio et la psychanalyse Ă  la rescousse. 2 Sur le chemin de Monseigneur MG Dantec la traversĂ©e du dĂ©sert fait office de Tradition et cela devient Primordiale ! Les Babylon Babies mettent le feu aux poudres dans un climat torride et dĂ©lĂ©tĂšre. Ceux qui ont raison trop tĂŽt s’exposent Ă  devenir des hĂ©rĂ©tiques »- La Fin d’une Ă©poque. 3 RĂ©initialisation et Initiation Un huis clos salvateur mĂ©taphysique et Ă©rotique pour une hĂ©roĂŻne sauvĂ©e des os par un bloggeur Maitre -chaman avatar Loup -Garou et un Psy jungo-freudien insensible aux vibrations Ă©tranges et sauvages alors en cours. – Requiem pour les fous ! 4 Antidote au nihilisme ambiant, au purgatoire des Ă©motions l’AntĂ©-systĂšme comme fongicide. Sur fond de Rock and Roll dĂ©jantĂ© dĂ©capant parce que dĂ©jĂ  dĂ©capĂ©, rĂ©solument h AntĂ© et Anti en Vers et contre tout, voici le parfait antidote aussi bien dans la forme que dans les trĂ©fonds au nihilisme ambiant. Et si l’on causait un peu de la forme AU se veut un livre rĂ©ellement multimĂ©dia non pas dans sa forme somme toute classique, mais dans son Ă©tat d’esprit avec des rĂ©fĂ©rences aux couleurs multiples et sans prĂ©occupations de hiĂ©rarchisation des genres, empruntant tour a tour Ă  la culture dite acadĂ©mique aussi bien qu’a la culture dite populaire. Si l’on ajoute que ni la chronologie temporelle ni l’unitĂ© de temps d’espace et de lieu ne sont aux rendez vous, il s’en suit un joyeux baroque bordĂšllo qui ravira les esprits malins et dĂ©plaira aux esprits chagrins. Epilogue Invoquer le pouvoir, provoquer des causes en subir les effets, verser du sang et des larmes. DĂ©couvrir que la Mort Peut Danser. Tout ce qui est relatĂ© ici est vrai. Sang pour Sang. AUX EDITIONS AMAZON LE LUPUS Nous vivons une Ă©poque NietzschĂ©enne marquĂ©e du sceau de la volontĂ© de puissance dans un monde qui ne veut croire qu’aux messianismes marxistes ou religieux. EN BANDE SON CatĂ©gories La Citation du Jour, La RĂ©flexion du Jour, Les Clefs pour Comprendre, Les Editos, Les Incontournables, New Normal, New World Order, Note du Lupus TaguĂ©Christine Datnowsky, Jean Eustache, Jeff Lupieri, Le Lupus, Maurice G. Dantec, Roman Polanski Cet Ă©vĂšnement est – Rencontre et sĂ©ance dĂ©dicace avec David Rousseau le 11 fĂ©vrier Ă  18h45 Ă  la librairie Gemmes des archanges Qui n’a jamais rĂȘvĂ© d’explorer des planĂštes exogĂšnes ou de pĂ©nĂ©trer dans un vaisseau c’est ce qu’il est arrivĂ© Ă  David Rousseau »Tome 1 et Tome 2 Au-delĂ  de notre monde, CD
 Vente des livres sur placePour fĂȘter la réédition des ouvragesUn long moment octroyĂ© aux lecteurs de David RousseauRĂ©servation par sms au 0664389932 Ă  Cyrille prĂ©ciser nom,prĂ©nom, et nombre de 5 €Depuis la parution du premier tome d’Au-DelĂ  De Notre Monde, il est apparu dans de nombreuses confĂ©rences, interviews, Web Tv, est aussi artiste indĂ©pendant Davian Art et rĂ©alise des portraits d’ĂȘtres stellaires, permettant ainsi Ă  de nombreuses personnes de se reconnecter Ă  leur soi supĂ©rieur afin de se rappeler qui ils sont vraimentDavid a Ă©normĂ©ment Ă  nous apprendre pour ĂȘtre bien et heureux. Jean-Jacques Rousseau, par Quentin de La Tour. 1753. MusĂ©e JJ Rousseau, Ă  Montmorency Restitution du dĂ©bat du 28 mars 2018 Ă  Chevilly-Larue Animatrices et animateurs Edith Perstunski-DelĂ©age, philosophe. Danielle Pommier Vautrin. Berverly Zehia. Lionel Graffin. Guy Pannetier. ModĂ©rateur HervĂ© Donjon. Biographie de Jean-Jacques Rousseau Danielle Sa vie Jean-Jacques Rousseau est nĂ© Ă  GenĂšve dans une famille calviniste le 28 juin 1712. Sa famille Ă©tait d’origine française. Jean-Jacques, ayant perdu sa mĂšre dĂšs sa naissance, est d’abord Ă©levĂ© par son pĂšre qui lui fait lire avec lui des romans d’aventures et les Vies de Plutarque. Puis, il le confie Ă  dix ans, pendant deux ans, Ă  son oncle, M. Bernard, qui le met en pension chez le pasteur Lambercier, Ă  Bossey. L’enfant revient Ă  GenĂšve et est placĂ© comme apprenti chez un graveur. Mais un jour, pour ne pas s’y exposer Ă  un chĂątiment mĂ©ritĂ©, il se rend chez le curĂ© de Confignon, petit village Ă  deux lieues de GenĂšve, et lui dĂ©clare qu’il veut se convertir au catholicisme. Le curĂ© l’envoie Ă  Annecy chez Mme de Warens, et celle-ci l’adresse Ă  l’hospice des catĂ©chumĂšnes de Turin. Elle est sa maĂźtresse et bienfaitrice qui influencera son Ɠuvre et s’attachera Ă  parfaire son Ă©ducation. En 1741, Jean-Jacques Rousseau devient prĂ©cepteur des enfants de Mme de Mably Ă  Lyon. PassionnĂ© de musique, il Ă©labore un systĂšme de notation musicale qui ne rencontre pas le succĂšs espĂ©rĂ© Ă  Paris. AprĂšs un sĂ©jour Ă  Venise, il retourne Ă  Paris et se lie d’amitiĂ© avec Diderot qui lui demande d’écrire des articles sur la musique pour l’EncyclopĂ©die. Il fait la connaissance de quelques financiers. On le fait entrer comme secrĂ©taire chez M. de Montaigne qui partait pour l’ambassade de Venise ; au bout d’un an, brouillĂ© avec son chef, il est de retour Ă  Paris. Le voilĂ  qui accepte une autre place de secrĂ©taire, chez Mme Dupin, femme d’un fermier gĂ©nĂ©ral c’est le moment mondain de son existence. Jean-Jacques Rousseau vit en mĂ©nage avec ThĂ©rĂšse Levasseur, modeste servante, avec laquelle il a cinq enfants. Ne pouvant les Ă©lever correctement, il les confie aux Enfants-trouvĂ©s, ce que lui reprocheront plus tard ses ennemis. Son Ɠuvre Jean-Jacques Rousseau acquiert la gloire en 1750, oĂč il se rĂ©vĂšle brusquement philosophe paradoxal et Ă©crivain de gĂ©nie. A partir de cette pĂ©riode, sa vie est Ă©troitement liĂ©e Ă  son Ɠuvre. Dans le domaine philosophique, la lecture en 1749 de la question mise au concours par l’AcadĂ©mie de Dijon le rĂ©tablissement des sciences et des arts a t-il contribuĂ© Ă  Ă©purer ou Ă  corrompre les mƓurs ? » provoque ce qu’on appelle l’illumination de Vincennes ». De lĂ  naissent les ouvrages qui inscrivent durablement Rousseau dans le monde de la pensĂ©e le Discours sur les arts et les sciences1750, le Discours sur l’origine et les fondements de l’inĂ©galitĂ© parmi les hommes 1755 et plus tard Du Contrat social 1762. Son succĂšs est tel qu’il se sent forcĂ© de mettre sa vie en accord avec ses principes. Il rompt avec le monde, se loge dans une mansarde et gagne sa vie en copiant de la musique. Puis il se rend Ă  GenĂšve, oĂč il est reçu comme un grand homme et admis Ă  faire de nouveau profession de calvinisme. Il prend comme hypothĂšse mĂ©thodologique dans son ouvrage Du contrat social, ce qui va devenir le thĂšme central de sa philosophie l’homme naĂźt naturellement bon et heureux, c’est la sociĂ©tĂ© qui le corrompt et le rend malheureux. Il rĂ©fute ainsi la notion de pĂ©chĂ© originel. Jean-Jacques Rousseau retourne dans sa patrie d’origine en 1754. En 1755, Rousseau compose un second Discours, sur l’origine de l’inĂ©galitĂ© parmi les hommes, et ce discours ne fait pas moins de bruit que le prĂ©cĂ©dent. Il accepte alors de Mme d’ Épinay un pavillon situĂ© dans la forĂȘt de Montmorency, l’Ermitage, non loin du chĂąteau de la Chevrette. LĂ , au milieu de la nature, il commence trois grands ouvrage L’Emile, le Contrat social et la Nouvelle HĂ©loĂŻse. Mais bientĂŽt il se croit persĂ©cutĂ© par Mme d’Épinay et par tous ceux qui sont reçus chez elle et il quitte l’Ermitage en dĂ©cembre 1757. Son Ɠuvre principale, Du contrat social », analyse les principes fondateurs du droit politique et prĂ©sente la pensĂ©e politique de Rousseau. Pour Rousseau, seule une convention fondamentale peut lĂ©gitimer l’autoritĂ© politique et permettre Ă  la volontĂ© gĂ©nĂ©rale du peuple d’exercer sa souverainetĂ©. Il va plus loin que Montesquieu et Voltaire dans la dĂ©fense de la libertĂ© et de l’égalitĂ© entre les hommes, en proposant un ordre naturel qui concilie la libertĂ© individuelle et les exigences de la vie en sociĂ©tĂ©. Rousseau est critique par rapport Ă  la pensĂ©e politique et philosophique dĂ©veloppĂ©e par Hobbes et Locke. Pour lui, les systĂšmes politiques basĂ©s sur l’interdĂ©pendance Ă©conomique et sur l’intĂ©rĂȘt conduisent Ă  l’inĂ©galitĂ©, Ă  l’égoĂŻsme et finalement Ă  la sociĂ©tĂ© bourgeoise un terme qu’il est un des premiers Ă  employer. Toutefois, s’il est critique de la philosophie des LumiĂšres, il s’agit d’une critique interne. En effet, il ne veut revenir ni Ă  Aristote ni Ă  l’ancien rĂ©publicanisme ou Ă  la moralitĂ© chrĂ©tienne. La philosophie politique de Rousseau exerce une influence considĂ©rable lors de la pĂ©riode rĂ©volutionnaire durant laquelle son livre le Contrat social est redĂ©couvert ». À plus long terme, Rousseau marque le mouvement rĂ©publicain français ainsi que la philosophie allemande. Par exemple, l’impĂ©ratif catĂ©gorique de Kantd est imprĂ©gnĂ© par l’idĂ©e rousseauiste de volontĂ© gĂ©nĂ©rale. Durant une partie du XXe siĂšcle, une controverse opposera ceux qui estiment que Rousseau est en quelque sorte le pĂšre des totalitarismes et ceux qui l’en exonĂšrent. Dans L’Emile ou l’Education », Jean-Jacques Rousseau soutient que l’apprentissage doit se faire par l’expĂ©rience plutĂŽt que par l’analyse. Il y professe Ă©galement une religion naturelle, sans dogme, par opposition Ă  la rĂ©vĂ©lation surnaturelle, ce qui lui vaut d’ĂȘtre condamnĂ© en 1762 par le Parlement de Paris. Il se rĂ©fugie alors en Suisse. On le voit successivement Ă  Yverdun, Ă  Motiers, oĂč il s’habille en ArmĂ©nien, dans l’üle Saint-Pierre sur le lac de Bienne. Partout il se fait des ennemis. En 1766, il part pour l’Angleterre, oĂč l’avait appelĂ© le philosophe David Hume. Mais il ne tarde pas Ă  se brouiller avec lui. Il revient en France, et aprĂšs quelques Ă©tapes en Normandie, Ă  Lyon, Ă  Monquin DauphinĂ©, il s’installe de nouveau Ă  Paris il habite alors la rue PlĂątriĂšre, qui porte aujourd’hui son nom, et il se remet Ă  copier de la musique. CritiquĂ© par les philosophes et attaquĂ© par Voltaire qui se moque de sa thĂ©orie oĂč la sociĂ©tĂ© dĂ©nature l’homme, Jean-Jacques Rousseau se sent persĂ©cutĂ©. Il tente de se dĂ©fendre et de s’expliquer dans Les Lettres Ă©crites de la montagne » et les Confessions ». AttisĂ©e par Voltaire, la population va mĂȘme jusqu’à lapider sa maison et brĂ»ler ses livres. Les derniĂšres annĂ©es de sa vie se passent Ă  Ermenonville dans la maladie et l’isolement. Un de ses admirateurs, M. de Girardin, l’emmĂšne le 20 mai 1778 dans son chĂąteau d’Ermenonville. C’est lĂ  que Jean-Jacques meurt, d’une attaque d’apoplexie, le 2 juillet 1778. On l’enterre, selon son vƓu, dans l’üle des Peupliers, au milieu du parc de ce chĂąteau. En 1794, ses restes sont transportĂ©s au PanthĂ©on de Paris. On peut aussi dire de Rousseau qu’il est dĂ©jĂ  romantique parce qu’il fait de la littĂ©rature personnelle ce sont ses impressions Ă  lui qu’il vous donne dans tous ses ouvrages ; par la façon dont il sent et peint la nature ; par son sentiment religieux ; par l’exaltation et la couleur de ses descriptions. Le Contexte politique et social Guy L’Ɠuvre de Rousseau s’inscrit dans cette pĂ©riode du 18Ăšme siĂšcle, Ă©poque qui reste fortement marquĂ©e par la RĂ©volution anglaise, puis la guerre de sept ans impliquant plusieurs pays. On parle d’une avant premiĂšre guerre mondiale. C’est aussi l’époque des grandes dĂ©portations d’esclaves africains vers les Etats-Unis. Ce sont aussi les derniĂšres grandes disettes dues Ă  16 hivers destructeurs. Le manque de denrĂ©es alimentaires attise la spĂ©culation, une Ă©pidĂ©mie bovine dĂ©truit la plus grande partie des cheptels; dans la toute fin du 17Ăšme siĂšcle deux millions huit cent mille personnes, soit 15% de la population, sont mortes de faim. Pendant ce temps on continue Ă  donner de grandes fĂȘtes Ă  Versailles. Le ministre Turgot va dĂ©clencher des grĂšves. Ces grĂšves sont vivement rĂ©primĂ©es, comme pour les canuts lyonnais. C’est le dĂ©but de ce qu’on va nommer la petite industrie. Croyant accĂ©der Ă  plus de libertĂ© les ouvriers rĂ©alisent trĂšs vite qu’ils sont en dĂ©pendance Ă©conomique. Les hommes travaillent jusqu’à 18 heures par jour, et pour maintenir les salaires au plus bas, Turgot encourage l’embauche d’ouvriers Ă©trangers. Ce dĂ©but d’industrialisation crĂ©e des crises catĂ©gorielles, et des ouvriers qui n’ont pas d’aide, sont parfois rĂ©duits Ă  la mendicitĂ©. On doit ĂȘtre conscient que Rousseau Ă©crit dans ce contexte, cette grande misĂšre que nous avons du mal Ă  imaginer. Par ailleurs, A cette Ă©poque » Ă©crit Jean Starobinski dans l’ouvrage La transparence et l’obstacle, » oĂč les Ă©crits de Rousseau commencent Ă  avoir un certain Ă©cho, une faction de la noblesse souhaite des rĂ©formes et des mesures Ă©nergiques, en particulier Ă  l’égard du clergĂ© qui s’affirme de plus en plus comme un Etat dans l’Etat
, ». Des personnalitĂ©s de la noblesse, comme le prince de Conti, ne frĂ©quentent plus la cour et agissent pour rapprocher le parlement et la noblesse, afin d’affaiblir, l’absolutisme royal. Ces derniers perçoivent dans les Ă©crits de Rousseau les idĂ©es pour aller vers les rĂ©formes qu’ils souhaitent. La religion perd grandement de son influence sur l’esprit d’un peuple, elle cesse d’ĂȘtre l’unique sens de la vie. Avec l’esprit des LumiĂšres advient un humanisme qui dit aux individus, qu’ils sont l’unique source de sens. Il y a un recul sur les quelques libertĂ©s obtenues lors de la rĂ©gence de Philippe d’OrlĂ©ans, ceci toujours Ă  l’actif des dĂ©vots » le groupe jansĂ©niste trĂšs influent auprĂšs du pouvoir. Ces mĂȘmes JansĂ©nistes ont enfin gagnĂ© leur duel contre les JĂ©suites. JĂ©suites dont l’ordre sera aboli en 1762, leurs Ă©coles fermĂ©es, ces derniers perdant ainsi leur grande influence dans l’éducation des Ă©lites. Le peuple sent et redoute le retour d’une certaine rigueur. Si, avec Voltaire c’est l’obscurantisme religieux, ses formes fanatiques qui sont mises Ă  mal, et crĂ©ant par lĂ  un vrai tournant, Rousseau, lui va s’attaquer Ă  l’autre versant, c’est-Ă -dire Ă  l’aspect purement politique. Cette Ă©poque dont d’Alembert, un des pĂšres de l’EncyclopĂ©die, dira, qu’il se fait je cite 
 un changement bien remarquable, changement qui, par sa rapiditĂ©, semble nous en promettre un plus grand encore. C’est au temps Ă  fixer la nature et les limites de cette rĂ©volution, dont notre postĂ©ritĂ© connaĂźtra mieux que nous les inconvĂ©nients et les avantages
 » Cette pĂ©riode du XVIIIĂšme siĂšcle est avant tout une Ă©poque de rĂ©veil des esprits entreprise par les rĂ©dacteurs de l’EncyclopĂ©die, dont d’Alembert, Diderot et tant d’autres. En 1749 l’acadĂ©mie de Dijon lance un concours sur la question suivante Le rĂ©tablissement des sciences et des arts Ă  t-il contribuĂ© Ă  Ă©purer ou Ă  corrompre les mƓurs ? ». Cette question n’est pas innocente dans cette Ă©poque oĂč les philosophes des LumiĂšres, introduisent cette idĂ©e que l’homme va, dans tous les domaines s’amĂ©liorer, grĂące Ă  la science, Ă  plus de connaissance, et que, sortant de nombre de croyances qui l’enferme, il va crĂ©er un monde meilleur. L’ouvrage de Rousseau, Discours sur les sciences et les arts », antithĂšse des thĂ©ories des EncyclopĂ©distes ouvrira des pistes de rĂ©flexion trĂšs au-delĂ  d’une simple opposition. TĂ©moignant Ă  contre-courant de son Ă©poque, il enrichit nĂ©anmoins le dĂ©bat. Tous les Ă©crits de cette Ă©poque de l’EncyclopĂ©die, de Voltaire, de Rousseau, annoncent un basculement des valeurs d’une sociĂ©tĂ©. C’est un questionnement Ă  cette Ă©poque, qui nous fait beaucoup penser Ă  nos questionnements actuels sur les nouvelles technologies. La RĂ©volution et les concepts politiques de Rousseau Edith Je dis bien La RĂ©volution française et Jean Jacques Rousseau » et non pas Jean Jacques Rousseau et la RĂ©volution française. Ce qui m’intĂ©resse c’est en quoi la rĂ©volution française s’est inspirĂ©e, ou a Ă©tĂ© marquĂ©e par les Ă©crits de Jean Jacques Rousseau. Et si cela m’intĂ©resse, ce n’est pas par une prĂ©occupation d’historienne –que je ne suis pas- mais par une interrogation philosophique quelle a Ă©tĂ© la portĂ©e des concepts Ă©laborĂ©s par Rousseau sur les discussions des rĂ©volutionnaires de 1789 Ă  1794 ? Rousseau a rĂ©flĂ©chi aux conditions nĂ©cessaires pour que le systĂšme politique l’énonciation des lois, la gestion des affaires publiques, le comportement des citoyens, le type de gouvernement soit juste et garantisse Ă  chaque individu sa libertĂ© et Ă  tous la paix. D’autre part, aujourd’hui les dĂ©bats idĂ©ologiques sociĂ©taux et sociaux font s’affronter des communautĂ©s, des intĂ©rĂȘts particuliers et de groupes, et des partis politiques Rousseau peut peut-ĂȘtre nous aider Ă  rĂ©flĂ©chir sur ce qui, du point de vue politique, permet le vivre ensemble. Rousseau a argumentĂ© les concepts Contrat social », VolontĂ© gĂ©nĂ©rale», » SouverainetĂ© », Peuple », DĂ©mocratie », Religion civile », et Education » Ă  l’autonomie et leur lien. Contrat Social et Emile, ou de l’Education. En quoi la rĂ©volution française s’est-elle inspirĂ©e de Rousseau ? C’est la faute Ă  Rousseau, C’est la faute Ă  Voltaire
 » Dans la chanson de Gavroche, Les MisĂ©rables Victor Hugo, lui, se moque de la maniĂšre d’attribuer la RĂ©volution Ă  Voltaire et Rousseau. D’autre part Rousseau, Voltaire, sont associĂ©s tous deux au PanthĂ©on, comme gĂ©nies » de la RĂ©volution, mais, ni aux mĂȘmes dates ni par les mĂȘmes factions. Par contre, ils ont Ă©tĂ© englobĂ©s dans une mĂȘme responsabilitĂ© par la Restauration ils ont Ă©tĂ© tenus pour causes de toutes les violences, petites ou grandes, justifiĂ©es ou ignobles. Dire c’est la faute Ă  Rousseau, c’est la faute Ă  Voltaire », c’est peut-ĂȘtre attribuer trop de pouvoir aux idĂ©es et Ă  la pensĂ©e. Car les historiens n’ont pas fini de distribuer la part des mouvements sociaux profonds de la sociĂ©tĂ©, des malentendus Ă©vĂ©nementiels, de la conjoncture Ă©conomique, des LumiĂšres, des salons et des cafĂ©s de Paris, des faubourgs et de la province, des AcadĂ©mies, des loges maçonniques, et de la monarchie elle-mĂȘme dans l’irruption de la RĂ©volution française. D’autre part, c’est toute l’Europe occidentale qui bouillonne dans l’effervescence d’une nouvelle culture politique. D’oĂč les questions pourquoi le passage Ă  l’acte en 1789 ? Et pourquoi en France ? Mais dans ce bouillonnement culturel, si nous sommes tentĂ©s de faire une place centrale Ă  Rousseau, c’est parce que nous le lisons encore alors que nous ne lisons plus guĂšre Mably ou Morelly. Et surtout parce qu’il a Ă©tĂ© beaucoup lu par la gĂ©nĂ©ration qui a vĂ©cu la RĂ©volution, et qui pour une part l’a faite, et mĂȘme, par moments a su Ă  peu prĂšs ce qu’elle faisait. Cependant il faut rappeler qu’immĂ©diatement aprĂšs sa parution 1762 le Contrat Social a Ă©tĂ© peu lu, Ă  cause d’obstacles matĂ©riels tout simplement. Et aussi parce que Rousseau, dans les annĂ©es 60, est, pour le public, surtout l’auteur de la Nouvelle HĂ©loĂŻse et de l’Emile. MĂȘme s’il est vrai que l’Emile contient un rĂ©sumĂ© du Contrat et qu’ainsi les idĂ©es du Contrat se diffusĂšrent malgrĂ© toutes les censures. En revanche pour le public de l’époque rĂ©volutionnaire c’est bien le Contrat Social que Rousseau, en costume antique, tient sous son bras, sur les cartes Ă  jouer. Rousseau est partout prĂ©sent dans la RĂ©volution, dans le dĂ©cor des assiettes, les couvercles de boĂźtes, les cartes Ă  jouer, drapĂ© Ă  l’antique ou en costume contemporain, tenant le Contrat Social sous le bras. Sa prĂ©sence est prĂ©dominante en l’an 2 1793-1794, mais dĂ©jĂ  dĂšs 1791 on donne Ă  la rue PlĂątriĂšre le nom de Jean-Jacques Rousseau, qu’elle porte encore. Dictionnaire historique des rues de Paris J. Hillairet. Rousseau est mort onze ans avant le dĂ©but de la RĂ©volution. En cette annĂ©e 1778, Danton, Robespierre, Carnot, Babeuf, Desmoulins, Manon Roland, ont entre 18 et 25 ans. Tous ont lu Rousseau. Et ceux qui l’ont rencontrĂ© s’en souviendront
 mĂȘme si la rencontre nous paraĂźt insignifiante ; elle ne le fut pas pour eux. En voici deux exemples. En 1770 le jeune Lazare Carnot est venu de sa province Ă  Paris pour passer des examens. Il va rue PlĂątriĂšre avec un camarade. Son biographe nous dit que Rousseau fut morose et dĂ©fiant et la conversation assez terne. Cependant des dĂ©cennies plus tard Carnot raconte l’épisode Ă  son fils de qui nous le tenons. Il gardera les Ɠuvres de Rousseau dans sa bibliothĂšque. L’esprit mathĂ©matique, l’esprit de dĂ©cision et d’organisation n’excluront pas chez lui le goĂ»t de l’effusion et du sentiment exprimĂ©s dans le vocabulaire et l’Ɠuvre de Rousseau. Et, deuxiĂšme exemple la rencontre que fit Robespierre. On conjecture une rencontre au cours d’une promenade. Est- ce un fait concret ou un fantasme ? Peu importe car ce qu’a Ă©crit Robespierre est significatif Je veux suivre ta trace vĂ©nĂ©rĂ©e, constamment fidĂšle aux inspirations que j’ai puisĂ©es dans tes Ă©crits ». Et encore Homme divin !tu m’as appris Ă  me connaĂźtre; bien jeune, tu m’as fait apprĂ©cier la dignitĂ© de ma nature et rĂ©flĂ©chir aux grands problĂšmes de l’ordre social. » Robespierre, textes choisis, Ă©ditions sociales, 1958, par GĂ©rard Walter. MĂȘme sachant que l’époque abuse volontiers de l’adjectif divin, on doit remarquer que Rousseau joue le rĂŽle de Saint patron .Il suffit pour s’en convaincre, de regarder les tableaux allĂ©goriques. On y voit, dans un paysage agreste, un arbre de la libertĂ© surmontĂ© d’un faisceau qui porte les inscriptions force », vĂ©ritĂ© » justice », union ». Au-dessus du faisceau une couronne de lauriers, plus haut un drapeau tricolore, et enfin dominant le tout, un portrait de Rousseau. Ainsi Rousseau est trĂšs prĂ©sent dans la RĂ©volution, mais c’est Ă©videmment rĂ©fractĂ© dans l’imagination de ses lecteurs. S’il avait vĂ©cu plus longtemps, quelle part aurait-il pris aux Ă©vĂ©nements ? Comment les aurait-il jugĂ©s ? Aurait-il renchĂ©ri sur les nĂ©cessitĂ©s de la Terreur, ou bien, horrifiĂ© aux premiĂšres violences, se serait-il rĂ©fugiĂ© Ă  GenĂšve ? Aurait-il admirĂ© Marat ou Charlotte Corday ? Ou, pourquoi pas, les deux ? Tout cela n’est certes que jeux de pensĂ©e. Mais leur intĂ©rĂȘt est de nous faire percevoir combien, avec Rousseau, l’éventail des possibles Ă©tait ouvert. Quels sont les concepts retenus par la RĂ©volution française ? D’abord Rousseau n’a ni voulu ni prĂ©vu la RĂ©volution ; il n’est pas inutile de le rappeler car le mot apparaĂźt plusieurs fois dans ses Ă©crits, comme d’ailleurs souvent dans ceux du temps. Notamment Ă  la fin du second discours, Le discours sur l’origine et les fondements de l’inĂ©galitĂ© parmi les hommes ». Mais ce mot n’a pas le sens prĂ©cis que nous lui donnons rĂ©trospectivement. TantĂŽt il se rĂ©fĂšre aux glorieux exemples antiques Si Sparte et Rome ont pĂ©ri, quel État peut espĂ©rer de durer toujours ? » Contrat Social livre 2 chapitre 3. Et qu’il emploie ou non le mot RĂ©volution, Rousseau prĂ©voit la ruine des Etats. Je vois tous les États d’Europe courir Ă  leur ruine. Monarchies, RĂ©publiques
 la menacent d’une mort certaine » ConsidĂ©rations sur le gouvernement de Pologne.TantĂŽt il exprime le sentiment fort mais vague d’ĂȘtre dans une sociĂ©tĂ© en transformation oĂč tout est possible. Mais ce possible il l’imagine volontiers allant de mal en pis. Et si l’on considĂšre les attitudes prises par Rousseau Ă  l’égard de problĂšmes politiques prĂ©cis, on ne le trouve nullement disposĂ© Ă  transformer brutalement les institutions existantes. D’abord il a un grand souci de tenir compte des rĂ©alitĂ©s institutionnelles de chaque pays et aussi des mƓurs et des caractĂšres. La diffĂ©rence entre ses propositions pour la Corse et pour la Pologne le montre bien. En gĂ©nĂ©ral il craint le changement politique. S’il est optimiste en ce qui concerne la nature humaine, originelle ou bien Ă©duquĂ©e, il est pessimiste Ă  l’égard de l’histoire, pessimisme qui Ă©clate Ă  la fin du deuxiĂšme discours. Pourtant il accepte de donner des conseils. Mais devant une situation historique, il se rĂ©vĂšle rĂ©formateur et non pas rĂ©volutionnaire. Mais Rousseau mort, son Ɠuvre politique, malgrĂ© les censures, est diffusĂ©e dans toute la culture du temps. L’un des textes de politique pratique qui l’évoque le mieux est le projet constitutionnel de Condorcet, rĂ©digĂ© au dĂ©but de 1793, projet auquel fut substituĂ©e la Constitution de l’an 1 juin1793. Et c’est aussi le langage de Rousseau, qui peut Ă©clairer les discussions qui traversent l’Ɠuvre constitutionnelle. On sait qu’en 1789 presque personne ne veut abolir la monarchie, mĂȘme ceux qui, plus ou moins proches de Rousseau, seront les RĂ©publicains de l’an 1. L’homme naturel Lionel Pour Rousseau l’état de nature, est un Ă©tat qui n’a jamais existĂ©, mais dont il est nĂ©cessaire d’avoir des notions pour juger l’homme de son Ă©poque. L’homme naturel est un modĂšle thĂ©orique, un modĂšle Ă©pistĂ©mologique, modĂšle destinĂ© Ă  comprendre l’homme, mais ce n’est pas un moment de l’Histoire. Donc, il dresse un tableau presque apocalyptique de l’homme naturel dans son second discours » 1Ăšre partie Son imagination ne lui peint rien, son cƓur ne lui demande rien. Ses modiques besoins se trouvent si aisĂ©ment sous la main, et il est si loin du degrĂ© de connaissances nĂ©cessaires pour dĂ©sirer d’en acquĂ©rir de plus grandes, qu’il ne peut avoir ni prĂ©voyance, ni curiositĂ©. Le spectacle de la nature lui devient indiffĂ©rent Ă  force de lui devenir familier; c’est toujours le mĂȘme ordre, ce sont toujours les mĂȘmes rĂ©volutions; il, n’a pas l’esprit de s’étonner des plus grandes merveilles ; et ce n’est pas chez lui qu’il faut chercher la philosophie dont l’homme a besoin pour savoir observer une fois, ce qu’il a vu tous les jours. Son Ăąme que rien n’agite, se livre au seul sentiment de son existence actuelle sans aucune idĂ©e de l’avenir, quelque prochain qu’il puisse ĂȘtre ; et ses projets bornĂ©s comme ses vues, s’étendent Ă  peine jusqu’à la fin de la journĂ©e. [
] Ses dĂ©sirs ne passent pas ses besoins physiques ; les seuls besoins qu’il connaisse dans l’univers, sont la nourriture, une femelle, et le repos; jamais l’animal ne sera ce que c’est que mourir, et la connaissance de la mort et de ses terreurs, est une de ces premiĂšres acquisitions que l’homme ait fait, en s’éloignant de la condition animale» Discours sur l’origine et les fondements des inĂ©galitĂ©s parmi les hommes Et Rousseau Ă©voque trois notions que possĂšde l’homme naturel PremiĂšrement La perfectibilitĂ© ». L’homme naturel possĂšde d’abord, sa perfectibilitĂ©, facultĂ©, qui, Ă  l’aide des circonstances, dĂ©veloppe successivement toutes les autres, et rĂ©side parmi nous, tant dans l’espĂšce que dans l’individu » DeuxiĂšmement La pitiĂ© ». La pitiĂ© qui nous inspire une rĂ©pugnance naturelle Ă  voir pĂ©rir ou souffrir tout ĂȘtre sensible et principalement nos semblables » TroisiĂšmement et qui me semble la plus importante, L’amour de soi » Ă  bien distinguer de l’amour propre L’amour de soi-mĂȘme est un sentiment naturel qui porte tout animal Ă  veiller Ă  sa propre conservation, et qui dirigĂ© dans l’homme par la raison, et modifiĂ© par la pitiĂ©, produit l’humanitĂ© » Le contrat social Beverly Pour Rousseau l’homme Ă  l’état de nature est une brute heureuse, parce que l’homme n’est pas intelligent, il mĂšne une existence isolĂ©e dans la nature. Dans cet Ă©tat il n’existe aucune autoritĂ©, ni droit, il n’y a pas de commerce, il n’y a pas de morale. Dans cette Ă©tat de nature il n’y a pas de sociabilitĂ©, ni de conflit entre les hommes. Cette existence a durĂ© quelques milliers d’annĂ©es. Cependant l’homme a connu une Ă©volution qui n’est pas le fruit du hasard. Un jour quelqu’un a rĂ©alisĂ© une invention technique parce que l’homme est perfectible, cette invention marque un progrĂšs, de ce progrĂšs naissent des techniques permettant le dĂ©veloppement de la chasse et la pĂȘche. Se forment alors des familles, les premiers liens sociaux et enfin la raison commencent Ă  s’éveiller. L’apparition des nouvelles techniques avec le dĂ©veloppement des capacitĂ©s intellectuelles, a créé l’inĂ©galitĂ© morale et politique. Les plus intelligents s’approprient de maniĂšre privĂ©e les terres, construisent les meilleurs outils, etc
 Pour lui c’est la propriĂ©tĂ© privĂ©e qui est coupable de tout. L’humanitĂ© passe par une nouvelle phase de son Ă©volution ; apparaĂźt alors l’homme tel qu’il s’est fait lui-mĂȘme, apparaĂźt en mĂȘme temps Ă©galement l’inĂ©galitĂ©. Pour lui les arts, les lettres, les sciences, ne font que renforcer l’inĂ©galitĂ©, la sociĂ©tĂ© se divise en deux les riches et les faibles, ce qui marque le commencement du dĂ©clin de l’humanitĂ©, et donc la guerre de tous contre tous. Du coup s’impose l’anarchie, et c’est pourquoi les hommes dĂ©cident d’entrer dans la sociĂ©tĂ©. Se sont les plus menacĂ©s donc les riches qui dĂ©cident d’entrer en sociĂ©tĂ©, ce contrat a pour objectif de mettre fin Ă  la guerre perpĂ©tuelle, pour lui ce contrat met en place une situation de droit et plus de fait, donc rien ne change rĂ©ellement. De plus des magistrats sont créés, ce qui crĂ©e encore plus d’inĂ©galitĂ©. Un jour, la lutte s’achĂšve par la victoire d’un tyran le despote ; tous deviennent esclaves et donc asservis Ă  un rapport du maĂźtre Ă  l’esclave ; on a une Ă©galitĂ© de l’homme par la crainte. Pour lui les progrĂšs techniques, la sociĂ©tĂ©, la civilisation n’ont fait que l’homme mĂ©chant, asservi. PremiĂšre solution retourner Ă  la brute heureuse, donc faire machine arriĂšre, mais il se rend compte que c’est impossible. DeuxiĂšmement recrĂ©er une seconde sociĂ©tĂ©. Il estime qu’en France et en Angleterre ce n’est pas possible car la sociĂ©tĂ© est trop corrompue. De la va naĂźtre le Contrat social Ă  l’origine de l’homme nouveau. Pour Rousseau le pacte social n’est pas que pour unir les hommes, mais changer la nature de l’homme, le dĂ©naturer. Pour lui l’homme abandonne tous ses droits, lesquels ne se font pas au profit d’un LĂ©viathan comme chez Hobbes. Pour Rousseau, le contrat est un engagement de tous envers tous, ce que chacun perd individuellement instantanĂ©ment, il le rĂ©cupĂšre comme membre de la communautĂ© ; voire plus avec la garantie de la force de la collectivitĂ©. De ce fait, par ce pacte, naĂźt un nouvel homme oubliant l’inĂ©galitĂ© antĂ©rieure. Les hommes deviennent tous Ă©gaux par convention, par une fiction juridique. GrĂące Ă  cette transformation de la nature de l’homme au moi individuel, succĂšde un moi commun, la personne publique, qui a une volontĂ©. Rousseau considĂšre que la volontĂ© gĂ©nĂ©rale n’est pas la volontĂ© de tous. Elle ne reprĂ©sente pas l’addition des volontĂ©s particuliĂšres, ce n’est pas le point de vue de la majoritĂ© ou de l’unanimitĂ©, elle n’est pas quantitative. La volontĂ© gĂ©nĂ©rale est la raison publique, ce qui est conforme au bien commun, aux impĂ©ratifs de la raison, ce qui est nĂ©cessaire Ă  la conservation de la sociĂ©tĂ©. La volontĂ© gĂ©nĂ©rale n’est pas un fait politique, c’est une notion morale philosophique. Comme pour le roi, le peuple est investi de la volontĂ© gĂ©nĂ©rale absolue, du caractĂšre linĂ©arisable » de la souverainetĂ©, Rousseau rejette la dĂ©mocratie reprĂ©sentative pour lui elle doit ĂȘtre directe. Le peuple souverain transforme le projet en loi. Pour lui la reprĂ©sentation est le signe d’un asservissement civique. Seulement cette dĂ©mocratie ne peut s’appliquer dans les trop grands Ă©tats, il trouve le moyen grĂące Ă  la Pologne avec un rĂ©gime fĂ©dĂ©ral. Comme pour Baudin, historien et philosophe français 1, la souverainetĂ© ne peut ĂȘtre partagĂ©e ; en opposition Ă  Montesquieu, ce qui compte c’est la puissance souveraine, donc celle de faire la loi. Le pouvoir lĂ©gislatif, le vĂ©ritable acte de souverainetĂ© est de faire la loi les autres pouvoirs en dĂ©coulent. La souverainetĂ© gĂ©nĂ©rale est une manifestation exprimant l’intĂ©rĂȘt commun, parce que le peuple assemblĂ© en corps ne peut vouloir que le bien, que l’intĂ©rĂȘt commun, il ne peut s’égarer. C’est une conception absolutiste se substituant Ă  la monarchie. Les individus composant l’assemblĂ©e et donc le pouvoir souverain ne peuvent nuire, notamment Ă  lui-mĂȘme et donc la loi est toujours parfaite car elle tend toujours Ă  l’intĂ©rĂȘt commun. Cette souverainetĂ© dĂ©passe l’absolutisme français, pour lui il n’est pas le mĂȘme qu’en France pour lui le souverain est maĂźtre de la libertĂ© et des biens de tous les citoyens. 1 Jean Baudin, auteur des Six Livres de la RĂ©publique. 1570. Cette idĂ©e fonctionne car pour Rousseau le peuple peut exercer une dĂ©mocratie absolutiste parce qu’il n’exerce pas le pouvoir par opportunisme. Pour lui s’est la conformitĂ© de la volontĂ© particuliĂšre Ă  la volontĂ© gĂ©nĂ©rale. Au fond ĂȘtre vertueux c’est adhĂ©rer sans aucune rĂ©serve Ă  la volontĂ© gĂ©nĂ©rale, c’est confondre sa volontĂ© particuliĂšre Ă  la volontĂ© gĂ©nĂ©rale. Les citoyens vertueux se sont ceux qui ne font qu’adhĂ©rer Ă  la volontĂ© gĂ©nĂ©rale. On dĂ©bouche sur une religion civile. DĂ©bat ⇒ Ce que les gens retiennent d’abord chez Rousseau, c’est l’abandon de ses enfants. Pour venir ce soir, j’ai parcouru un ouvrage de Rousseau sur l’inĂ©galitĂ© parmi les hommes ; une des choses qui m’a fait sauter en l’air, c’est lorsqu’il parle de la femme qui devait naturellement obĂ©ir aux hommes. Et j’ai Ă©tĂ© surprise de son propos d’un homme naturel solitaire, car solitaire il n’aurait pas survĂ©cu. Par ailleurs je ne l’ai pas vraiment cernĂ© quant Ă  la religion
 ⇒ J’ai trouvĂ© sur un site l’ensemble des lieux oĂč il a sĂ©journĂ© dans sa vie. On pourrait presque faire du tourisme Rousseau ». Et l’on a dĂ©jĂ  Ă©voquĂ© son cĂŽtĂ© effectivement paranoĂŻaque, de plus il Ă©tait misanthrope, il n’avait de cesse tel un promeneur solitaire » de s’isoler, de fuir la foule. Je relis ce passage dans mon manuel de philosophie de mon temps d’étude, ce passage extrait de l’ouvrage, Lettre Ă  Malesherbes 1762 Ainsi il quitte le chĂąteau de Montmorency oĂč il trouve l’extase au milieu de la nature. L’or des genĂȘts et la pourpre des bruyĂšres frappaient mes yeux d’un luxe qui touchait mon cƓur ; la majestĂ© des arbres qui me couvraient de leur ombre, la dĂ©licatesse des arbustes qui m’environnaient, l’étonnante variĂ©tĂ© des herbes et des fleurs que je foulais sous mes pieds tenaient mon esprit dans une alternative continuelle d’observation et d’admiration ». Il y a lĂ , une sorte de panthĂ©isme, il s’exalte Alors, l’esprit perdu dans cette immensitĂ©, je ne pensais pas, je ne philosophais pas, je me sentais comme une sorte de voluptĂ©.., j’aurais voulu m’élancer dans l’infini, j’étouffais dans l’univers. Dans l’agitation des transports, je m’écriais ĂŽ grand Être ! ». Il est trĂšs romantique. Texte qu’on retrouve en grande partie dans, Les RĂȘveries du promeneur solitaire Quant au contrat social effectivement, il y a la volontĂ© du peuple, et c’est lui qui fera la distinction entre pouvoir lĂ©gislatif, et pouvoir exĂ©cutif, au service des lois, votĂ©es par le souverain, le peuple. Alors peut-ĂȘtre s’est-il inspirĂ© du modĂšle anglais. Mais il amĂšne cette notion de citoyen. ⇒ Parmi les rĂ©flexions par rapport Ă  une relecture du Contrat social », je retiens cette phrase qu’il faut demander une aliĂ©nation totale de chaque associĂ©, avec tous ses droits Ă  toute la communautĂ© ». C’est du Rousseau qu’on va retrouver dans la Terreur » et dans les totalitarismes du 20Ăšme siĂšcle, jusqu’à l’Union SoviĂ©tique. Ça me fait froid dans le dos ! Mais il y a quand mĂȘme une rĂ©flexion politique passionnante. Et Rousseau est Suisse, originaire de GenĂšve, laquelle est une citĂ©, pas un royaume, dĂ©jĂ  un systĂšme dĂ©mocratique. Le fait qu’il soit citoyen de GenĂšve » va impulser sa rĂ©flexion philosophique. Et il s’inspire aussi de Montesquieu pour la sĂ©paration des pouvoirs. Il Ă©voque les diffĂ©rents modes de gouvernement de l’anarchie, de l’aristocratie, de la dĂ©mocratie, et que les trois peuvent dĂ©gĂ©nĂ©rer en tyrannie, en oligarchie. La dĂ©mocratie peut aussi dĂ©gĂ©nĂ©rer en ce qu’il a appelĂ© la logocratie », c’est-Ă -dire, quand chacun commence Ă  tirer dans tous les sens et fait comme bon lui semble. Le Contrat social » est un ouvrage remarquable dont on peut encore s’inspirer. De mĂȘme, Rousseau ne dit pas voilĂ  ce qu’il faut faire, mais il donne des pistes ; il n’a pas de dĂ©finition uniforme, c’est beaucoup d’élĂ©ments, c’est une rĂ©flexion complĂšte, sur le sujet citoyen. Rousseau a aussi Ă©crit sur l’origine des langues Essai sur l’origine des langues 1781. C’est parfois amusant. Ainsi quand il essaie de trouver les diffĂ©rences du langage entre les pays du sud, et les pays du nord, il va dire des choses, du genre dans les pays du sud la langue est plus chantante parce qu’il y fait chaud, qu’il y a des fontaines, des oiseaux, etc
 Mais il dĂ©veloppe une rĂ©flexion, Ă  savoir si le langage a dĂ©veloppĂ© la sociĂ©tĂ©, ou si la sociĂ©tĂ© a créé le langage. Alors, je ne parle pas de toutes les idĂ©es de Rousseau, parce que je pense que la sociĂ©tĂ©, est, de facto, on est ensemble » ; seul on n’est rien. Il y a dans son mode de vie, dans son propos, une affirmation de l’individualisme, ce dont nous souffrons aujourd’hui. ⇒ Rousseau est toujours Ă  la mode, aujourd’hui beaucoup de gens voudraient changer la Constitution, laquelle n’est pas quelque chose qui vient d’en haut, ou, liĂ© Ă  un pouvoir prĂ©sidentiel, mais venant d’en bas, du peuple assemblĂ©. ⇒ JEAN-JACQUES ROUSSEAU Acrostiche les confessions citĂ©es HervĂ© Le 28 juin 1712 naĂźt Jean-Jacques Rousseau Ă  GenĂšve, Isaac Rousseau est son pĂšre. Encore bĂ©bĂ©, le 7 juillet, sa mĂšre Suzanne Bernard dĂ©cĂšde, ses livres sont bienvenus. Son enfance se passe Ă  lire auprĂšs de son pĂšre ; sa tante et mie Jacqueline l’affectionnent. Conscience morale forgĂ©e suite Ă  une injustice, fripon, son goĂ»t pour la solitude est restĂ©. Oiseau aimant la libertĂ©, voulant ĂȘtre aimĂ©, amoureux, tout est dĂ©taillĂ© dans ses Ă©crits NĂ©cessitant des critiques, rĂ©vĂ©lant ses aventures galantes se soldant par des ruptures. ForgĂ©e, sa passion pour la musique au grĂ© de ses rencontres, l’émotion, sa sensibilitĂ© ExprimĂ©es dans son dictionnaire de la musique favorisent la voix et la diction chantĂ©e. Ses choix religieux voulus, de protestant, il devient catholique puis redevient protestant. Sans le sou, devenu pĂšre de famille, ses enfants sont placĂ©s aux enfants trouvĂ©s », il se justifie. Imaginative, sa bibliographie inĂ©dite dans ses confessions, ses discours sur les sciences et les arts Ou sur l’origine et les fondements de l’inĂ©galitĂ© parmi les hommes mĂ©rite son succĂšs. Novateur, philosophe, son contrat social parle de la souverainetĂ© du peuple, du droit humain. SensĂ©, le cadre de son contrat vise Ă  fonder le droit politique sur la vertu, la libertĂ©, l’égalitĂ©. Claires, sincĂšres les rĂȘveries d’un promeneur solitaire » le rendent heureux de pouvoir dire la vĂ©ritĂ©. Il rĂ©vĂšle la volontĂ© de l’intĂ©rĂȘt commun, peuple = souverain dĂ©jĂ  Ă©bauchĂ©e dans l’Emile ». Toute sa pensĂ©e se rĂ©vĂšle en remontant aux origines de son ĂȘtre, apprendre Ă  mieux se connaĂźtre. Émotion des parlementaires Ă  la lecture de l’Emile » pour ses prises de positions religieuses. Escapade vers la Suisse, indĂ©sirable, il part en Angleterre, puis revient en France en lieux divers. Sa vie s’achĂšve le 2 juillet 1778 Ă  Ermenonville, avant le transfert de ses restes au PanthĂ©on en 1794. ⇒ Je voudrais revenir sur l’état de nature ». Jamais Rousseau n’a dit que l’état de nature, c’était la solitude. Je lis Du Pacte social § 4 Je suppose les hommes parvenus Ă  ce point oĂč les obstacles qui nuisent Ă  leur conservation l’emporte par leur rĂ©sistance suR les forces que chaque individu peut employer pour se maintenir dans cet Ă©tat. Alors cet Ă©tat primitif ne peut substituer, et le genre humain pĂ©rirait s’il ne changeait sa maniĂšre d’ĂȘtre » Autrement dit, Rousseau Ă©met une hypothĂšse d’un Ă©tat de nature. Et je me pose la question de savoir qu’est-ce que ça peut bien ĂȘtre l’homme naturel, indĂ©pendamment de la sociĂ©tĂ©. De fait il Ă©nonce l’hypothĂšse d’un Ă©tat de nature pour juger de l’état prĂ©sent. Je cite, 2Ăšme discours Car ce n’est pas une lĂ©gĂšre entreprise de dĂ©mĂȘler ce qu’il y a d’originaire et d’artificiel dans la nature actuelle de l’homme, et de bien connaĂźtre un Ă©tat qui n’existe plus, qui n’a peut-ĂȘtre point existĂ©, qui probablement n’existera jamais, et dont il est pourtant nĂ©cessaire d’avoir des notions justes pour bien juger de notre Ă©tat prĂ©sent ». ⇒ Notre sociĂ©tĂ© est trĂšs marquĂ©e par Rousseau, que ce soit les libĂ©raux, Benjamin Constant, Tocqueville, tous se sont inspirĂ©s de ses thĂ©ories. Et jusqu’à l’hĂ©ritage pour notre Constitution ; je trouve le philosophe fascinant. Et je trouve Ă©galement chez Rousseau, d’origine suisse, d’éducation protestante, des similitudes, ou des emprunts Ă  Calvin dans la façon de parler de la volontĂ© gĂ©nĂ©rale, la volontĂ© majoritaire qui a toujours raison. C’est ainsi qu’est gouvernĂ©e la RĂ©publique de GenĂšve. Je pense que le principe de souverainetĂ© est largement inspirĂ© de Calvin. ⇒ Dans son introduction Ă  Rousseau » Collection Le Monde de la philosophie Roger-Pol Droit, Ă©crit 
.PrĂšs de deux siĂšcles aprĂšs la RĂ©volution française, dont la constitution rĂ©publicaine a mis en pratique les idĂ©es de Rousseau, le contrat social s’est Ă©tendu Ă  presque toute la planĂšte ». Je veux bien, mais il reste encore pas mal Ă  faire. ⇒ On s’est beaucoup inspirĂ© de Rousseau pour construire la sociĂ©tĂ© actuelle, mĂȘme si on a beaucoup Ă©laguĂ©, mĂȘme si on a aussi beaucoup emprunter Ă  Montesquieu pour les pouvoirs, lĂ©gislatif, et, exĂ©cutif. Aujourd’hui, ça ne marche plus vraiment, quand nos dĂ©putĂ©s font des propositions de lois, les ministres font, eux, des projets de loi. Il y a des hĂ©ritages de Rousseau Ă  reconquĂ©rir, comme la reprĂ©sentation Ă©lective ; on n’est citoyen que le jour oĂč l’on vote. Il y a, Ă  reconstituer une volontĂ© gĂ©nĂ©rale. ⇒ Rousseau dit bien que s’il aliĂšne sa libertĂ© de citoyen c’est pour donner mandat, donner le pouvoir de le reprĂ©senter. C’est le principe mĂȘme du contrat social, qui reste le nĂŽtre. Et puis quelques remarques si Rousseau ne prĂŽne pas la RĂ©volution que l’on va connaĂźtre, il lui arrive d’utiliser plus que le mot. Ainsi dans une lettre publiĂ©e dans Rousseau », collection La PlĂ©iade on lit Vous vous fiez Ă  l’ordre actuel de la sociĂ©tĂ©, sans songer que cet ordre est sujet Ă  des rĂ©volutions inĂ©vitables [
.] nous approchons de l’état de crise et du siĂšcle des rĂ©volutions » Et il ajoute en note Je tiens pour impossible que les grandes monarchies de l’Europe aient encore longtemps Ă  durer » Puis dans une autre lettre au roi Stanislas, en 1751, Rousseau Ă©crit que si quelque grande rĂ©volution venait Ă  renverser l’ordre existant, elle serait je le cite presque aussi Ă  craindre que le mal existant ». Et quant au contrat social, il en explique le fondement et sa nĂ©cessitĂ© pour tous ; je cite Les riches surtout durent sentir combien leur Ă©tait dĂ©savantageuse une guerre perpĂ©tuelle dont ils faisaient seuls tous les frais, et dans lequel le risque de la vie Ă©tait commun et celui des biens particuliers..» Second Discours. Et dans le Contrat social § 4 » il s’explique de nouveau Puisque aucun homme n’a autoritĂ© naturelle sur son semblable, et puisque la force ne produit aucun droit, restent donc les conventions pour base de toute autoritĂ© lĂ©gitime parmi les hommes » Et, tout autre sujet, on a Ă©voquĂ© son cotĂ© misogyne. Oui ! On dirait aujourd’hui que c’est un sacrĂ© macho. Parmi nombre de dĂ©clarations du mĂȘme style j’en ai retenu trois Toute l’éducation des femmes doivent ĂȘtre relative aux hommes ». Ou encore Hors d’état d’ĂȘtre juges elles-mĂȘmes, elles doivent recevoir la dĂ©cision des pĂšres et des maris, comme celles de l’Eglise ». Et aussi L’amour a Ă©tĂ© inventĂ© par les femmes pour permettre Ă  ce sexe de dominer, alors qu’il Ă©tait fait pour obĂ©ir ». VoilĂ  qui alimenterait notre actualitĂ© ! ⇒ Vous en connaissez beaucoup des philosophes qui ont parlĂ© de l’indĂ©pendance de la femme ? ⇒ Le personnage me gĂȘne, de par son ambivalence, dans ses relations, dans sa famille, avec la religion, j’y vais, je reviens ». Comment peut-on ĂȘtre aussi indĂ©cis dans ses choix, dans toute sa façon d’ĂȘtre, et de dire comment l’homme doit vivre. ⇒ Rousseau Ă©voque la lente Ă©volution de son homme naturel, par les arts premiers, planter, semer, rĂ©colter. Mais il va se trouver face Ă  celui qui 
ayant enclos un terrain, s’avisa de dire, ceci est Ă  moi ». De lĂ  viendra la guerre. Il Ă©crit Car c’est ainsi que les plus puissants ou les plus misĂ©rables, se faisant de leur force, ou de leurs besoins une sorte de droit au bien d’autrui, Ă©quivalent selon eux, Ă  celui de propriĂ©tĂ©. L’inĂ©galitĂ© rompue fut suivie d’un affreux dĂ©sordre ». Donc, ce fut la guerre ou le contrat social. ⇒ Dans le Contrat social, Rousseau parle d’un bon gouvernement, et dĂ©finit celui-ci. C’est un peu ce qu’on cherche encore. Au chapitre 4 Des signes d’un bon Gouvernement, dans le Contrat social, il Ă©crit Quand donc on demande absolument quel est le meilleur gouvernement, on fait une question insoluble comme indĂ©terminĂ©e ; ou si l’on veut, elle a autant de bonnes solutions qu’il y a de combinaisons possibles dans des positions absolues et relatives des peuples. Mais si on demandait Ă  quel signe on peut connaĂźtre qu’un peuple donnĂ© est bien ou mal gouvernĂ©, ce serait autre chose, et la question de fait pourrait se rĂ©soudre. Cependant on ne rĂ©sout point, parce que chacun veut la rĂ©soudre Ă  sa maniĂšre. Les sujets vantent la tranquillitĂ© publique, les Citoyens la libertĂ© des particuliers ; l’un prĂ©fĂšre la sĂ»retĂ© des possessions, et l’autre celle des personnes ; l’un veut que le meilleur Gouvernement soit le plus sĂ©vĂšre, l’autre soutient que c’est le plus doux ; celui-ci veut qu’on punisse les crimes et celui-lĂ  veut qu’on les prĂ©vienne ;l’un trouve beau qu’on soit craint des voisins, l’autre aime mieux qu’on en soit ignorĂ© ; l’un est content que l’argent circule, l’autre exige que le peuple ait du pain. Quant mĂȘme on conviendrait sur ces points et d’autres semblables, en serait-on plus avancĂ© ? Les qualitĂ©s morales manquant de mesure prĂ©cise, fut-on d’accord sur le signe comment ĂȘtre sur l’estimation ? Pour moi, je m’étonne toujours qu’on mĂ©connaisse un signe aussi simple, ou qu’on ait la mauvaise foi de n’en pas convenir. Quelle est la fin de l’association politique ? C’est la conservation et la prospĂ©ritĂ© de ses membres. Et quel est le signe le plus sĂ»r qu’ils se conservent et prospĂšrent ? C’est leur nombre et leur population. N’allez donc pas chercher ailleurs ce signe si disputĂ©. Toute chose d’ailleurs Ă©gale, le Gouvernement sous lequel, sans moyens Ă©trangers, sans naturalisations, sans colonies, les Citoyens peuplent et multiplient davantage, est infailliblement le meilleur celui sous lequel un peuple diminue et dĂ©pĂ©rit est le pire. Calculateurs, c’est maintenant votre affaire ; comptez, mesurez, comparez » Si je retiens ce critĂšre de peuple qui se multiplie pour un bon gouvernement l’Europe est mal gouvernĂ©e, l’Afrique est mieux gouvernĂ©e. ⇒ Concernant son rapport Ă  la religion, Rousseau est dĂ©iste pas thĂ©iste, autrement dit, il reconnaĂźt l’existence d’une puissance organisatrice sans lui vouer un culte. Et dans La profession de foi du vicaire savoyard », il dit VoilĂ  mon premier principe. Je crois qu’une volontĂ© meut l’univers et anime la nature. VoilĂ  mon premier dogme, premier article de foi » et il ajoute plus loin, mais que d’hommes entre dieu et moi » ⇒ Deux rĂ©flexions quant Ă  Rousseau. La premiĂšre est que, pour exister, ĂȘtre connu, il aurait choisi dĂ©libĂ©rĂ©ment au dĂ©part une remise en cause, d’ĂȘtre l’anti-PromĂ©thĂ©e, de faire l’antithĂšse des idĂ©es de progrĂšs portĂ©es par les LumiĂšres. C’était pour lui, dĂ©noncer l’histoire sociale que ces derniers Ă©laborent, ce qui aurait Ă©tĂ©, alors, non un progrĂšs, mais une dĂ©cadence. Certains biographes relatent que ce serait Diderot qui lui aurait conseillĂ© de prendre cette option, cette antithĂšse. Il y a une progression, une cohĂ©rence chez Rousseau. De l’homme naturel, des inĂ©galitĂ©s au contrat social Ă  l’Emile, il se façonne, et chaque fois jusqu’aux Confessions ». C’est en cela qu’on ne peut dissocier l’homme de l’Ɠuvre. Puis seconde rĂ©flexion ayant enfin eut la notoriĂ©tĂ© Ă  40 ans avec les Discours sur les sciences et les arts », oĂč il prĂŽne une certaine maniĂšre de vivre, Rousseau allait devoir dĂ©sormais se conformer Ă  cette idĂ©e de l’homme, Ă  cette thĂ©orie qu’il Ă©dicte Nos opinions sont la rĂšgle de nos actions » Ă©crit-il. Ce qui fait que d’une certaine façon, son livre l’a fait, plus qu’il ne s’est fait, pour paraphraser Montaigne. Et au final si l’on examine l’ensemble son Ɠuvre, dont quatre particuliĂšrement il y a cohĂ©rence. Les deux premiers ouvrages dĂ©nonçant la condition de l’homme due Ă  la sociĂ©tĂ©, dĂ©bouchent et sur L’Emile, et sur le contrat social. Rousseau chaque fois rĂ©pond Ă  Rousseau. Nombre de philosophes, dont Kant, Hegel, Ernst Cassirer, verront de suite la cohĂ©rence dans ces quatre ouvrages Par ailleurs, pour ĂȘtre cohĂ©rent avec le personnage » de toute son Ɠuvre, il refuse des postes, il refuse des rentes, il ne peut se compromettre. Rousseau semble ĂȘtre devenu prisonnier du personnage qu’il a créé. Il devient comme l’a nommĂ© Kant le nouveau DiogĂšne ». Il dit qu’il abandonna alors, tous les signes vestimentaires de vanitĂ© Je quittai la dorure et les bas blancs ; je pris une perruque ronde ; je posai l’épĂ©e ; je vendis ma montre 
 » Les Confessions Et enfin, il a marquĂ© son Ă©poque et au-delĂ , quant Ă  l’éducation. Des personnes prendront modĂšle sur son Ɠuvre l’Emile pour Ă©duquer leur enfants telle Georges Sand, et les principes de l’Emile se retrouvent aujourd’hui dans les Ă©coles Freinet et Montessory. Toujours aprĂšs cet ouvrage on abandonnera cette façon de langer les bĂ©bĂ©s en les enfermant comme des momies, emprisonnant les membres ce qui permettait, dira-t-on, aux nourrices de pouvoir accrocher cette boule de chiffon Ă  un clou. Les bĂ©bĂ©s lui doivent beaucoup. ⇒ La RĂ©volution s’est inspirĂ©e de Rousseau, notamment pour l’égalitĂ©. Ce qui est justement en opposition avec les anti-rĂ©volutionnaires, tel Burke, qui a critiquĂ© cette notion d Ă©galitĂ©. Second point On se serait inspirĂ© des modĂšles de Rousseau et Montesquieu. Ce dernier ne voulait pas la sĂ©parations stricte des trois pouvoirs ? Mais qu’ils se contrĂŽlent et s’équilibrent. Ce sont les deux conceptions celle de Rousseau, plus celle de Montesquieu qui font qu’un gouvernement fonctionne. ⇒ Rousseau est quelqu’un qui prĂȘche la tolĂ©rance et le respect de chacun tant que ça ne va pas Ă  l’encontre de l’intĂ©rĂȘt public. J’ai sous les yeux un extrait du Contrat social § VIII Les sujets ne doivent donc compte au souverain de leurs opinions qu’autant que ces opinions importent Ă  la communautĂ©. Or, il importe bien Ă  l’État que chaque citoyen ait une religion qui lui fasse aimer ses devoirs ; mais les dogmes de cette religion n’intĂ©ressent ni l’État ni ses membres ; qu’autant que ces dogmes se rapportent Ă  la morale et aux devoirs que celui qui la professe est tenu de remplir envers autrui [
.] Il y a donc une profession de foi purement civile dont il appartient au souverain de fixer les articles, non pas prĂ©cisĂ©ment comme dogmes de religion, mais comme sentiments de sociabilitĂ© sans lesquels il est impossible d’ĂȘtre bon citoyen ni sujet fidĂšle. Les dogmes de la religion civile doivent ĂȘtre simples, en petit nombre, Ă©noncĂ©s avec prĂ©cision sans explications ni commentaires. L’existence de la divinitĂ© puissante, intelligente, bien prĂ©sente, prĂ©voyante et pourvoyante ; la vie Ă  venir, le bonheur des justes, le chĂątiment des mĂ©chants, la saintetĂ© du contrat social et des lois, voilĂ  les dogmes positifs. Quant au dogme nĂ©gatif, je les borne Ă  un seul ; c’est l’intolĂ©rance
 » ⇒ Rousseau ne dit pas que l’égalitĂ© est synonyme d’identitĂ© au sens identique, il parle d’égalitĂ© des droits. Et, effectivement, il pense que le contrat social met en place l’égalitĂ© des droits, la libertĂ© individuelle, et l’union ; lequel contrat repose sur l’aliĂ©nation totale de chacun Ă  la communautĂ©. Ce n’est pas un totalitarisme, c’est une aliĂ©nation Ă  la volontĂ© gĂ©nĂ©rale. Il faut que chacun se mette Ă  penser, non en termes d’individu, mais en termes de volontĂ© gĂ©nĂ©rale. Et pour que chacun se mette Ă  penser comme cela, il faut qu’il ait Ă©tĂ© Ă©duquĂ© Ă  faire en sorte que les individus arrivent Ă  se dĂ©terminer en fonction de l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, et non en fonction d’intĂ©rĂȘts particuliers. Et bien ! ça renvoie pour lui Ă  l’éducation, et du coup, il Ă©crit L’Emile ou l’Education » pour expliquer cela. Et d’autre part, pour que cela fonctionne, il faut un gouvernement, la dĂ©mocratie ; c’est-Ă -dire que le peuple doit ĂȘtre assemblĂ© quotidiennement pour examiner toutes les dĂ©cisions concrĂštes qui se prĂ©sentent. Et cela est difficile, et Rousseau, le dit lui-mĂȘme, c’est pour cela qu’il pense Ă  des dimensions comme la Corse. Et Rousseau dit que pour que les individus soient Ă©duquĂ©s en termes d’intĂ©rĂȘt commun, il y a l’éducation, mais aussi le rĂŽle du lĂ©gislateur, lequel expose les problĂšmes en terme d’intĂ©rĂȘt commun. Rousseau dit il y a eu des grands lĂ©gislateurs dans le passĂ© ; et bien, maintenant, dans un pays petit ou grand, il faut qu’il y ait une assemblĂ©e qui rĂ©flĂ©chisse Ă  cette notion d’intĂ©rĂȘt commun, et que le peuple, par un rĂ©fĂ©rendum dise oui ! On est d’accord ! Non ! On n’est pas d’accord ! ⇒ Quand Rousseau parle des inĂ©galitĂ©s, il prĂ©cise qu’il existe des inĂ©galitĂ©s de la nature contre lesquelles on ne peut lutter totalement, et puis les inĂ©galitĂ©s qu’il Ă©voque surtout sont les inĂ©galitĂ©s créées par la sociĂ©tĂ©. Il ne parle jamais de possible Ă©galitĂ© totale. Et, quant Ă  son modĂšle de dĂ©mocratie, il concerne un peuple dĂ©fini ; en fait le modĂšle, pour lui qui se prĂ©sente souvent comme citoyen de GenĂšve » c’est justement la RĂ©publique de GenĂšve, une ville qui Ă  l’époque n’a guĂšre plus d’habitant que notre ville de Chevilly-Larue on parle de 27000 habitants. ⇒ On peut ĂȘtre un peu surpris des paradoxes et de l’ambiguĂŻtĂ© de la personne de Rousseau, c’est lui-mĂȘme qui souvent l’exprime, voire lui-mĂȘme qui s’expose quand il Ă©crit, dans une lettre Ă  une de ses amies, Madame de Verdelin Je suis Ă  la fois effĂ©minĂ© et indomptable, j’ai un cƓur de romain, et un cƓur presque de jeune fille, de jeune vierge
 », et, s’étant fait peindre pour une couverture d’un des ses ouvrage en turque au fĂ©minin enrubannĂ©e, il Ă©voque cela, Me voici Ă  prĂ©sent plus de la moitiĂ© femme, et je vous demande de m’accepter dans votre sexe, puisque les hommes m’ont exclu du leur ». Toujours dans ce mĂȘme ordre d’idĂ©e, on sait qu’il montra son derriĂšre Ă  des jeunes filles. Y avait-il en lui un exhibitionniste ? Et il est encore plus ambigu, concernant son goĂ»t pour les fameuses » fessĂ©es. Mademoiselle Lambercier Ă©crit-il allait quelques fois jusqu’à nous infliger la punition des enfants.., et ce qu’il y a de bizarre c’est que ce chĂątiment m’affectionna davantage encore Ă  celle qui me l’avait imposĂ©. J’avais trouvĂ© dans la douleur, de la honte, un mĂ©lange de sensualitĂ© qui m’avait laissĂ© plus de dĂ©sir que de crainte
 » Rousseau surprend de la profondeur de vue, de celui qui peint l’homme en regardant son nombril, Ă  celui qui marquera dĂ©sormais le contrat politique dans tant de dĂ©mocraties, et Ă  celui qu’on Ă©voque peut-ĂȘtre moins le romancier, celui qu’on nommera souvent le pĂšre du romantisme ». Un romantisme avec des descriptions qui vous font vivre les scĂšnes, avec des figures de style comme une mise en scĂšne de l’action ; il reste dans ce domaine l’objet d’une Ă©tude approfondie. Et enfin, au terme de ce dĂ©bat aprĂšs avoir Ă©tudiĂ© et dĂ©battu l’an passĂ©, de l’Ɠuvre de Voltaire, puis cette annĂ©e celle de Rousseau, l’an prochain, nous aborderons Diderot et son Ɠuvre. Trois des grands philosophes en France de cette pĂ©riode des LumiĂšres. Voltaire a animĂ© son siĂšcle Diderot a Ă©duquĂ© son siĂšcle Rousseau a fait rĂ©flĂ©chir son siĂšcle. Principales 0euvres de Rousseau Discours sur les sciences et les arts Discours sur l’origine et les fondements des inĂ©galitĂ©s parmi les hommes. Du contrat social Emile, ou De l’éducation. Julie ou la nouvelle HĂ©loĂŻse Les Confessions. Les rĂȘveries du promeneur solitaire La profession de foi du vicaire savoyard. Lettres Ă©crites de la montagne Bibliographie La vie Ă©conomique et les classes sociales en France au XVIIIĂšme siĂšcle. Henri SĂ©e. BNF. La transparence et l’obstacle. Jean Starobinski. Gallimard. 1976 L’idĂ©e du contrat social. Jean-Pierre ClĂ©ro et Thierry MĂ©nissier. Ellipses. 2004 Rousseau. Biographie. Raymond Trousson. Folio. Gallimard. 2011. Rousseau, une politique de la vĂ©ritĂ©. GĂ©raldine Lepan. Belin. 2015. Robespierre, textes choisis. Editions sociales par GĂ©rard Walter. Lettre Ă  Malesherbes. Rousseau. 1762. Rousseau. ƒuvres ComplĂštes. 5 vol. B. Gagnebin et M. Raymond. PlĂ©iade1999/2004. Histoire de la philosophie. Émile BrĂ©hier. PUF. 1968 La thĂ©orie de la sociĂ©tĂ© bien ordonnĂ©e chez Rousseau. De Gruyter. 1988 Jean-Jacques Rousseau et la philosophie politique de son temps. Robert DerathĂ©. Vrin 1994. La politesse des LumiĂšres ; Philippe raynaud. Gallimard. 2013 La philosophie des LumiĂšres. Ernst Cassirer. Flammarion. 2016 Rousseau. Collection, le Monde de la philosophie. Les confessions/ PremiĂšre bac/Lectures mĂ©thodiques. Hatier 1997

au dela de notre monde david rousseau